Le service de radiologie de la polyclinique de Boghni, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, est de nouveau opérationnel. Rappelons que ledit service était fermé depuis près de 6 mois. Les responsables de cette infrastructure de la santé publique ont formulé une demande d’acquisition des appareils en panne. Comme ce matériel devait être acheté de l’étranger, le retard enregistré dans sa réception a contraint les responsables à affecter le personnel vers l’EPH de Boghni où un petit service était assuré. Du coup, les malades devaient se rendre à l’EPH pour la moindre radiologie au rayon x. Le médecin chef de la polyclinique, avec qui nous avons pris attache, nous dira à ce sujet : «Nous avons reçu cet équipement, il y a une semaine. Nous avons travaillé d’arrache pied pour son installation. À présent, le matériel est installé et le service a repris de plus belle depuis lundi dernier». Toutefois notre interlocuteur soulignera : «Pour parer à ce genre de panne, il nous faut un autre appareil d’autant plus qu’un 2ème bureau est disponible. De cette manière, si un des appareils tombe en panne, on fera fonctionner le 2ème en attendant l’acquisition d’une autre radio ou de sa réparation». Signalons qu’au laboratoire des analyses médicales, les bilans standards sont disponibles et le service se charge même des analyses bactériologiques pour l’EPH. L’une des 2 ambulances de la polyclinique a été réparée. Au service des urgences, beaucoup d’améliorations ont été constatés. Les travaux de réhabilitation ont été effectués. L’étanchéité des deux blocs a été refaite. La literie et le mobilier ont étés renouvelés. Les appareils à oxygène remplacés. Au service PMI, les vaccins sont disponibles. Le suivi des futures mamans se fait à longueur de l’année. Une échographie et 2 RCF sont disponibles pour le suivi des fœtus. Cependant, des carences persistent toujours. Le manque de personnel paramédical, le manque d’agent de sécurité et de femme de ménage est une donne qui empêche la polyclinique à tourner à plein régime. D’ailleurs, nous avons assisté à une scène où c’est le médecin chef qui devient agent de sécurité. La polyclinique a aussi besoin d’un incinérateur pour les déchets médicaux. Lors de notre visite à cette infrastructure de la santé publique nous avons remarqué la bonne volonté des responsables et des praticiens, mais lorsque les moyens manquent, la volonté à elle seule, ne suffit toujours pas. La balle est dans le camp des responsables de la santé publique.
Hocine T.