L’hiver caractérisé par une rigueur extrême, cette année, s’est établi un peu plus précocément que d’ordinaire. L’heure est à la baisse du mercure et les citoyens les mieux logés, ont impérativement besoin de se prémunir du froid qui les agresse, en recouvrant à l’utilisation de tous les moyens de chauffage qui existent. Les sans-abri, eux, n’ont hélas pas le moindre moyen de s’en protéger. Par ces nuits glaciales où le gel fait des ravages dans la nature, ils n’ont d’autre choix que de dormir dehors, en proie aux assauts de la bise et à l’humidité régnante qui mettent à mal leurs fonctions respiratoires. Le cas de Ammi Daï qui étale sa literie de fortune à même le sol, sous la véranda d’une villa, est l’illustration même du supplice, expié, en pareille époque, par des centaines voire des milliers de citoyens, peu gâtés par la vie et royalement ignorés par la société. Beaucoup d’entre-eux, ne jouissant pas d’une bonne santé physique ou mentale, sont livrés aux pires conditions, de la rue. Moins chanceux que d’autres et lâchés par tout le monde y compris leurs propres familles, ils se voient ainsi injustement condamnés à purger les pires supplices d’une vie de SDF !
Z. F.
