Les habitants du village de Taguemout Oufella, connu sous le nom d’Aboudid, sis à un kilomètre du chef-lieu communal de Larbâa Nath Irathen, ont fermé hier, le siège de l’APC, pour exprimer leurs ras-le-bol aux autorités locales. Ils se disent oubliés et marginalisés, depuis 20 ans. Le laxisme des autorités locales, se traduisant pas le retard enregistré en matière de développement, a été ainsi fortement dénoncé. En effet, très tôt le matin, une foule nombreuse, munie de banderoles, s’est réunie devant le siège de l’APC. Younes Hadj Kaddour, porte-parole des villageois, nous dira à ce sujet : « Ce genre d’action de protestation est le seul langage que comprennent certains de nos responsables. C’est l’unique moyen de se faire entendre. Nos avons interpellé à maintes reprises, le président de l’APC, auquel nous avons demandé d’intervenir pour trouver des solution à nos problèmes, mais en vain ». Et d’ajouter pour exprimer son courroux quant à cette situation qui a trop duré : « Notre village souffre de plusieurs manques. Il est dépourvu d’eau, du gaz, d’infrastructures de jeunesse, pour ne citer que cela. Nous n’avons bénéficié d’aucun projet susceptible d’améliorer notre cadre de vie. Avant de recourir à cette action de protestation, nous avons déjà prévenu les responsables concernés que nous allons fermer le siège de l’APC au cas où rien ne se fais pour améliorer notre situation. Face à leur mutisme, nous avons dû fermer, aujourd’hui, le siège de la mairie. « Comme vous pouvez le constater, il est 10h et le P/APC ne s’est pas manifesté pour ouvrir le dialogue avec les protestataires. Ce qui renforce davantage la colère des citoyens », déclare notre interlocuteur. Ce village, comptant environ 800 habitants, est complètement abandonné disent les protestataires qui, en guise de preuves, pour corroborer leurs dires, citent l’état calamiteux dans lequel se trouve leur route. Les nids de poules et les crevasses jonchent le chemin qui mène à notre village. Les eaux d’assainissement, ajoutent-ils, coulent à ciel ouvert. Des odeurs nauséabondes s’y dégagent. Ce qui inquiète sérieusement les citoyens exposés aux maladies, notamment en cette période des grandes chaleurs. Ces derniers menacent de recourir à d’autres actions si aucun responsable ne se manifeste pour prendre en charge leurs revendications.
Ziad Youcef

