Un chef-lieu de daïra dites-vous !

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«Ighil Ali n’a de daïra que le nom !» nous dit, sur un ton de dépit, un jeune habitant de ce grand village, considéré comme la capitale de la région des Ath Abbas. 

En effet, cette phrase résume à elle seule, la situation peu reluisante dans laquelle demeure confinée cette circonscription, où beaucoup d’insuffisances, « institutionnelles » notamment, sont enregistrées depuis très longtemps. Sur ce volet précité le chef-lieu de daïra d’Ighil Ali « compte» beaucoup sur d’autres daïras, à l’instar de celle de Tazmalt et celle d’Akbou, pour les besoins des différentes prestations de service administratif. Ainsi donc, les habitants de cette circonscription sont obligés de se déplacer ailleurs pour de multiples raisons, car dans leur localité il n’y a ni  tribunal ni bureau de l’ANEM, ni médecine de travail… Les justiciables et autres citoyens qui désirent se faire délivrer les documents, tels que le casier judiciaire ou le certificat de nationalité pour ne citer que ceux-ci, sont obligés de se déplacer jusqu’à Akbou, sise à une trentaine de kilomètres d’Ighil Ali. « Si au moins nous avions bénéficié d’une annexe du tribunal d’Akbou, cela nous aurait épargnés les incessants déplacements et les frais qui en résultent ! » nous dit un vieux retraité habitant le village de Belayal. Les jeunes chômeurs qui sont à la recherche d’un emploi ne sont pas mieux lotis, puisque leur daïra est rattachée administrativement à l’ANEM de Tazmalt. Pour s’inscrire ou décrocher un poste de travail, les jeunes de la daïra d’Ighil Ali, qui englobe aussi la commune d’Aït R’zine, sont contraints d’aller jusqu’à l’agence de l’emploi de Tazmalt, située à 20 kms.  C’est la même situation pour les travailleurs affiliés à la CNAS, qui, pour une simple visite médicale ou un congé de maladie, se voient obligés de rallier la CNAS de Tazmalt, car à l’antenne d’Ighil Ali il n’existe pas de service de médecine de travail ! Idem pour les banques, la CNEP, la sûreté urbaine, les assurances et bien d’autres administrations, lesquelles brillent par leur absence. Les habitants de cette daïra sont toujours forcés d’aller ailleurs pour les différents besoins, ce qui les fatiguent énormément !

Syphax Y. 

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