Ainsi donc, Halilhodzic a fini par confirmer son départ de la tête de la barre technique des Verts. A priori, rien d’étonnant. On le savait déjà parti. Même certain parti. C’est là une formule qui vient après…certain partant. C’est plus appuyé. Car entre les deux expressions, la nuance est de détail. La première suggère un départ à venir. La seconde, elle, entérine un départ amorcé si ce n’est accompli. Halilhodzic veut pourtant faire croire qu’il ne Se serait décidé qu’avant-hier. Il l’explique par des obligations familiales et l’attrait de nouveaux challenges… En tous les cas, combien même on aimerait le croire, mais ce sont là des raisons qui ne sont pas du genre à tomber du ciel d’un coup, par surprise… Donc son départ, il l’avait en tête bien avant… Mais pourquoi tant de tergiversations pour dire les choses vraies ? A quoi bon se les cacher quand on sait que tout allait se savoir, de toutes les façons, à peine le jour d’après. C’est assurément là un manque de respect flagrant de Halilhodzic envers la sélection nationale, et envers l’ensemble du peuple algérien. Et dire que même après le retour de l’équipe du Brésil, il demandait encore un temps de réflexion à Raouraoua qui se faisait le relais des plus hautes autorités du pays qui souhaitaient son maintien… Il faut le faire ! Surtout que son nouvel employeur, lui, criait déjà à qui voulait l’entendre, à partir de la Turquie, son engagement… Il faut dire que la FAF de son côté n’a pas été clean non plus dans cette affaire. On n’a jamais dit les choses clairement sur le sujet. On n’a même pas dit d’ailleurs ! Et parait-il, on en a fait beaucoup aussi, puisque le successeur de Halilhodzic est quasiment déjà en place. La FAF n’a jusque-là rien dit, mais tout le monde sait déjà. Même les gamins savent tout de lui. Ils savent son nom, même s’il est n’est pas facile à prononcer, d’où il vient, qu’est ce qu’il faisait pendant que Vahid se la coulait encore douce avec Raouraoua… Ils savent même qui lui a payé son billet d’avion pour le Brésil, celui de sa femme et les cartes d’accès VIP aux matchs des Verts. Ils devraient bien se douter également de qui lui a permis d’investir, sans avertir, le camp des Verts à Sidi Moussa, alors que l’équipe et Halilhodzic étaient en plein préparation du Mondial… Et après ça, on demande quand même à Vahid de rester… Y a pas à dire, dans cette histoire entre la FAF et Vahid, ça a été à qui trompera l’autre le plus. La tromperie est flagrante. D’un côté comme de l’autre. Mais la question lancinante c’est qui a commencé le premier ?
Djaffar Chilab
