l Les marchands de confections textiles et chaussures ne savent plus à quel saint se vouer face à cette concurrence, pour le moins déloyale, de la friperie qui commence à gagner énormément du terrain, y compris, chez les ménages relativement aisés. Le rapport prix-qualité reste de loin le mieux au niveau de la friperie où la majorité des consommateurs s’y rabat lors des emplettes. Les différentes “occasions” qui y sont suggérées avec des prix alléchants et des qualités plus ou moins tolérantes, laissent les vendeurs “officiels” impuissants et perplexes devant leurs clients. Dans le marché bi-hebdomadaire de Souk El Tenine, dans la daïra de Maâtkas, ce sont précisément les stands de cette friperie qui attirent le plus de foule. Mieux, même la marchandise chinoise, actuellement, à profusion et avec des prix défiant toute concurrence, enfonce davantage les produits textiles de fabrication nationale. Aussi, devant cette déferlante, économie de marché oblige, plusieurs magasins de prêt-à-porter comptent fermer rideau pour songer à un changement d’activités. “Maintenant que les pantalons se vendent à 200 DA, les manteaux à 300 DA…, nous sommes amenés plutôt à prospecter d’autres créneaux plus rentables !”, dira un commerçant du coin, visiblement irrité et impuissant devant ce phénomène.
Idir Lounès
