Le FNIC pour un régime semi-présidentiel

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Le Front national des indépendants pour la concorde (FNIC) a plaidé pour l’instauration d’un régime semi-présidentiel, dans le cadre des consultations sur le projet de révision de la Constitution, a indiqué hier à Alger, le président de ce parti, Yassine Lekal. A l’issue de sa rencontre avec le ministre d’Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, qui mène les consultations, M. Lekal a mis l’accent, à ce propos, sur la nécessité de « clarifier (au sein de ce régime) les prérogatives du président de la République et celles du Premier ministre, qui doit être issu de la majorité parlementaire ». Les propositions du FNIC ont été axées, en outre, sur l’importance de l’alternance au pouvoir et la séparation des trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire), a-t-il ajouté. Selon M. Lekal, le parti a plaidé également, pour une justice «forte et indépendante qui permettra au juge d’être indépendant dans l’exercice de ses fonctions, ainsi que l’indépendance du Conseil supérieur de la magistrature». Il a appelé également, à ce que le gouvernement soit «composé de la majorité parlementaire», ainsi qu’au renforcement de l’indépendance de la justice avec des «mécanismes de contrôle où le juge sera autonome et n’obéira qu’à sa conscience». La liberté d’expression, le renforcement de la promotion des droits de l’homme, la lutte contre la corruption, l’interdiction de la transhumance politique, la création d’une académie des sciences, des lettres et des arts, figurent également sur la liste des propositions du FNIC, a-t-il indiqué. M. Lekal a proposé par la même occasion, de «renforcer les attributions du Conseil de la nation, de donner plus de prérogatives au Conseil constitutionnel dans le contrôle de conformité des lois avec la Constitution, et de permettre à la Cour des comptes d’exercer son contrôle sur les entreprises publiques». Les autres propositions du FNIC ont porté quant à elles, sur le renforcement des libertés individuelles et collectives, la création du poste du mufti de la République, l’alternance au pouvoir, la création d’institutions consultatives servant d’espaces de concertation pour mieux définir la politique de chaque secteur, a fait savoir M. Lekal.

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