Les autorités mettent les bouchées doubles

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Les autorités de la wilaya semblent avoir donné un coup d'accélérateur au projet de mise en place d'un plan de circulation pour la ville de Bouira.

Après avoir été critiquées dans ces mêmes colonnes, sur le fait de le leur laxisme sur le sujet, notamment celui du premier magistrat de Bouira, M. Nacer Maaskri, ce dernier semble avoir décidé de  » prendre le taureaux par les cornes », en prenant certaines décisions à même de redynamiser ce projet qui traîne depuis plus de deux ans. En effet, selon les services de la wilaya, plusieurs réunions internes, ayant regroupé les différents acteurs de ce plan de circulation (DTW, DTP, APC, services de sécurité), ont été organisées durant le mois de juin dernier. On a appris que le plan de circulation de la ville a atteint sa troisième phase d’études et que le bureau d’étude chargé de sa confection (BETUR) a  » revu sa copie », en proposant un plan viable, qui prend en charge non seulement la ville de Bouira, mais aussi sa périphérie. Ces  » rectificatifs » ont, pour rappel, été réclamés par le wali et bon nombre d’élus et autres directeurs de l’exécutif, qui se sont gaussé du plan exposé au mois de novembre dernier. Désormais et selon les mêmes sources de la wilaya,  » les choses sérieuses » peuvent être entamées. Pour sa part, le premier responsable de la wilaya s’est expliqué sur les retards qu’a pris ce plan en déclarant  » Effectivement, nous avons rencontré certaines difficultés pour le mettre en place « . Et d’ajouter :  » Nous sommes en train de plancher sur d’autres débouchées, qui nous permettrons d’aller de l’avant et de concrétiser ce plan tant attendu par les citoyens. Les autorités comptent lancer de nouvelles études d’ouvertures à travers la ville de Bouira. Chose qui permettra de fluidifier, un tant soit peu, le trafic (…) les différents acteurs engagés pour la prise en charge de ce dossier ne restent pas les bras croisés et font tout le nécessaire dans le but de mettre sur pied ce plan, dans les plus brefs délais ». Deux mois après, ces déclarations semblent se cancériser sur le terrain. Les deux récentes sorties du wali, à travers le chef-lieu de la wilaya, à l’occasion des festivités du 52e anniversaire de l’indépendance, renseignent sur le « nouveau départ » du futur plan de circulation. En effet, les autorités de la wilaya ont entamé des travaux d’ouverture de plusieurs déviations qui vont alléger de manière sensible le trafic routier. Le premier projet concerne la réalisation d’un dédoublement d’un linéaire de 01 km, reliant le pôle universitaire de Bouira à la sortie ouest de la ville. Ce dédoublement sera réalisé dans un délai de 5 mois, avec un montant de 89 millions de dinars. Lors de son inspection, M. Maaskri a lancé une boutade à l’égard des médias présents et plus précisément à notre quotidien.  » Voilà les projets du plan de circulation que vous réclamez tant! », a-t-il dit d’un air amusé. Un autre tronçon, d’une longueur de 1.5 km, verra le jour d’ici le mois de décembre prochain. Il reliera l’école coranique à la Cour de justice de Bouira, le tout pour un montant de 45 millions de dinars. Avant-hier, un autre projet de dédoublement a été inspecté. Il s’agit de la voie reliant les deux routes nationales RN 05 et RN 33. L’enveloppe financière accordée au projet est de plus de 15 millions de DA. Le délai initial est de 03 mois. Ce tronçon connaît un taux d’avancement qualifié d’appréciable. Il a atteint les 60% de réalisation. Sur ce point, le wali de Bouira a incité les responsables du projet à redoubler d’effort, afin de délivrer l’ouvrage avant la fin du mois de Ramadhan. Selon le même responsable, cette nouvelle voie servira d’alternative aux usagers de la RN33, qui sera fermée à la circulation une fois les travaux de la nouvelle trémie lancée de la sortie nord du chef-lieu de la wilaya. Enfin et d’après des indiscrétions émanant de la DTW de Bouira, la quatrième et dernière phase d’étude devraient être finalisées à la prochaine rentrée sociale, pour une mise en place effective qui devrait intervenir vers la fin de l’année.

Ramdane Bourahla

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