Selon le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), El Hadj Tahar Boulenouar, la demande sur le lait augmente de plus de 30%, durant le mois de Ramadhan. Depuis le début du mois de Ramadhan, de longues files d’attente caractérisent plusieurs ruelles de la capitale. Des chaînes qui se forment tôt le matin ou en fin de journée, pour l’acquisition d’un sachet de lait. Les citoyens s’interrogent sur cette pénurie répétitive, notamment durant les occasions, à l’instar du mois du Ramadhan ou de l’Aïd. « A chaque occasion, ce problème refait surface sans qu’on lui trouve une solution », a martelé un père de famille rencontré dans un magasin d’alimentation générale. Une mère également présente ajoute : « Je suis obligée de faire la chaîne, chaque jour, car le lait en boite est trop cher ». De leur côté les commerçants vendent les sachets du lait de manière restrictive afin de satisfaire tout leurs clients. « On vend deux sachets seulement pour chaque client », a assuré un commerçant. Par ailleurs, le porte-parole de l’UGCAA a avancé plusieurs causes qui expliqueraient le retour de cette pénurie. Il s’agit, notamment, de l’augmentation de la demande, qui a dépassé les 30%. « Les algériens consomment plus de 200 millions de litres du lait durant le mois de Ramadhan, ce qui augmente davantage le déficit existant déjà au niveau de la production », a affirmé M. Boulenouar. Ce dernier a mis en cause, également, le déséquilibre au niveau de la distribution. « Certains distributeurs ne respectent pas leurs engagements et leur itinéraire de distribution pour détaillants », a-t-il encore précisé. Le détournement de la poudre de lait figure, également, parmi les principales causes de cette pénurie, ajoutera Boulenouar. Notre interlocuteur a mis l’accent sur la nécessité d’augmenter la production nationale pour en finir avec cette pénurie répétitive du lait. M. Boulenouar n’a pas manqué d’appeler à l’annulation de la politique de subvention du lait en sachet « car les premiers bénéficiaires sont les étrangers et pas les citoyens », a-t-il dit.
Samira Saïdj