Le retard comme règle

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Beaucoup de gens s’irritent quand ils voient, plantée dans un coin de rue, une pancarte indiquant qu’un projet va être réalisé en tel endroit. Pourtant le projet est souvent d’utilité publique,comme l’installation de lignes téléphoniques, la construction de logements ou encore le creusement de trémies ou l’élargissement de la route. En fait, ce n’est pas le projet en lui même qui irrite, mais les délais de sa réalisation. Les entrepreneurs indiquent, ainsi, que les y oblige la loi, les délais de réalisation, mais bien peu sont ceux qui respectent ces délais. Résultat : la rue reste pendant de longs mois un chantier à ciel ouvert, avec tous les désagréments que cela cause aux riverains, mais aussi le danger, avec des câbles électriques qui traînent ou des grues qui menacent de s’écrouler. Les automobilistes, qui passent par le carrefour du 20 avril de Tizi Ouzou, en savent quelque chose, surtout en temps de pluie, où à cause des travaux qui y ont lieu depuis plusieurs mois maintenant, doivent faire des prouesses pour passer… Si on ajoute aux projets du secteur public ceux du secteur privé — maisons en construction, locaux en extensions — on n’en finit plus avec les trottoirs et parfois des coins de rue chargés de caillasse, de briques et de montagnes de sable, pour des mois, voire des années ! Le retard serait-il devenu une règle dans la réalisation des projets ? s’il est vrai que la multiplication de chantiers dans une ville ou un pays, est un signe de vitalité économique, il n’en demeure pas moins que les chantiers qui s’étendent dans le temps, qui s’éternisent agacent tout le monde.

S. Aït Larba

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