L’association culturelle Chérif Kheddam, du village Boumessaoud, en collaboration avec l’APC d’Imsouhal et la direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, a organisé vendredi dernier, une soirée en hommage à leur fils prodige, feu Chérif Kheddam.
Cela avec le chanteur, compositeur Kamel Ouamar, fan du maître incontesté de la chanson algérienne et Kabyle en particulier qui a su donner un cachet original à la chanson Kabyle et la rendre plus universelle par la combinaison du style musical oriental et occidental à la fois, créant ainsi sa propre école où les générations futures voulant faire carrière dans la chanson pourraient s’abreuver de son savoir.Kamel Ouamar et son orchestre ont fait vibrer la foule venue nombreuse sous le rythme des chansons puisées dans le répertoire de ce maestro, notamment « Loukane adoughale Temzi », oh ! si jeunesse revenait, « Ach’hal Davridh Ay Sligh Iyema thenad », combien de fois ai-je entendu ma mère dire, « Alamri », oh ! miroir, « Lahdjab T’harith », le Hidjab d’une femme, pour ne citer que celles-ci parmi les 150 enregistrées rien qu’avec Tahar Boujelil. Des chansons que Kamel et son groupe ont exécutées avec brio. Après observation d’un entracte pour se ressourcer, le maire d’Imsouhal a adressé ces félicitations aux jeunes espoirs de l’équipe de football du village hôte qui avaient remporté récemment, la coupe régionale. « Bravo les jeunes. Vous avez honoré à travers votre exploit non seulement votre village, mais toute notre commune. Nous vous demandons d’y aller de l’avant », leur dira-t-il, avant de leur remettre une coupe et des médailles sous les applaudissements et les youyous. Ensuite, des jeunes chanteurs amateurs se sont donner à cœur joie pour s’exhiber en public et chanter des textes de Matoub, Slimane Azem, Na Chérifa, Ramy, etc. Profitant de cette pause, nous avons demandé à Kamal Ouamar, l’auteur de l’album « Avridhis » sorti en 2004 dont il a, d’ailleurs, chanté quelques extraits, pourquoi cette grande attirance pour Chérif Kheddam ? Alors il nous a déclaré : « Chérif Kheddam a toujours était mon idole. Il était ma source d’inspiration. En un mot, il était ma muse ». Poursuivant dans sa déclaration, notre interlocuteur nous dira : « Da Chérif maîtrise à la fois la mélodie et l’harmonie, c’est la clé de toutes les musiques. Il était quelqu’un qui avait les deux oreilles pour la musique : l’une pour l’orientale et l’autre pour l’universelle. Je voulais lui rendre hommage. Pour cela, j’ai fais part de mes intentions au directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce dernier a contacté l’association de Boumessaoud qui a accepté d’organiser cet hommage qui me tenait vraiment à cœur. Aujourd’hui, j’en suis très ravi, car mon rêve s’est réalisé. »
Madjid Aberdache