L’Allemagne comme prévu !

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Le foot est désormais en congé. Le «match des matchs» est bel et bien fini. Et logiquement l’Allemagne a gagné. Evidemment ! Gary Lineker à qui on doit cette fameuse rhétorique que le foot est un jeu à onze et qu’à la fin c’est l’Allemagne qui gagne a eu raison jusqu’à l’os. Un peu grâce à son flair, certainement aussi à sa connaissance du foot et beaucoup à cette rigueur allemande ! La Mannschaft a joué avant-hier sa huitième finale sur les vingt éditions de l’histoire de la coupe du monde. C’est la septième fois qu’elle rencontrait l’Argentine dans cette compétition et la troisième à ce stade avancé. Elle est championne pour la quatrième fois, vingt-quatre ans après sa troisième consécration. Comme l’a réussi avant elle l’Italie. Oui, toutes les deux ont eu leur quatrième consécration vingt-quatre ans après leur troisième. Etonnante similitude ! Ce n’est pas la seule dans ce foot mondial qui passionne toute la planète. La veille de la finale de Rio, le Brésil avait presque aussi refait son match du 12 juillet 1998. Seize ans après, jour pour jour, il perdait encore face à la Hollande par trois buts à zéro, dans la petite finale, comme il s’était laissé faire à Saint Denis à la même date, en finale, face à la France de Zizou qui s’offrait ce jour-là l’étoile suprême. C’était une autre époque ! Pour la France et pour le Brésil… Entre temps, l’Allemagne a fait le bon choix. Elle a privilégié la construction. C’est quasiment la même équipe qui jouait en 2010 qui a été alignée avant-hier encore. Le banc de touche n’a pas trop changé non plus. Bien avant, coach Löw était déjà là en tant qu’assistant. Côté argentin, aussi, Sabella a assuré dans la continuité de Passarela dont il était également l’attentionné adjoint… La finale de ce Mondial 2014 a été donc aussi, une belle consécration de la stabilité du banc. Et la distinction allemande a été celle du jeu franc et du collectif qui l’a emporté sur les individualités. La Mannschaft n’avait ni Ronaldo ni Messi dans ses rangs. Elle n’en a pâti pour autant. Mieux, elle s’en moquait royalement. Elle a atomisé le premier d’entrée du tournoi et réduit à néant le second. Dans l’intervalle, elle a désintégré le Brésil. Forte la Mannschaft ! Le Mondial n’a été d’ailleurs que plus beau par cette consécration logique des Allemands. Un chapeau bas aussi pour le Brésil, le pays qui a réussi sa manifestation malgré la douleur de la Seleçao. Et malheureusement, cette note noire à la FIFA qui boucle ce Mondial avec une autre casserole. Comme si elle en manquait ! Messi élu meilleur joueur du Mondial !? Ah bon ? Le pauvre, même lui a peut-être pris ça pour une moquerie…

Djaffar Chilab.

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