Des produits alimentaires sensibles vendus sur des trottoirs

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Depuis le début du mois du Ramadhan, les rues, ruelles et boulevards des grands centres urbains de la daïra de M’Chedallah sont transformés en marchés de toutes sortes de produits alimentaires. Les conditions d’hygiène ne sont souvent pas respectées. La marchandise est proposée aux consommateurs sur des étalages de fortune sales. D’autres, sans se soucier des immondices qui s’entassent dans tous les coins, étalent les produits alimentaires sur le sol. Des fruits et légumes sont directement exposés au soleil, à longueurs de la journée, jusqu’à épuisement des stocks dont les derniers quotas, qui sont refilés au pauvre consommateur assommé par 18 heures de jeûne, sont à moitié pourris. Mais ce qui dépassent tout entendement et donne des frissons c’est de voir, au niveau des grands boulevards, tel que celui de la nouvelle ville de M’Chedallah, celui qui traverse Raffour de part en part où le marché parallèle de Chorfa, où des tables recouvertes d’une épaisse couche de saleté noirâtre sur lesquelles sont déposées toutes sortes de friandises des plus alléchantes telles que la Zlabia, Kelblouz et autres gâteaux et pâtisseries recouverts soit de miel ou de confiture sur lesquels s’agglutinent des nuées de mouches, abeilles et guêpes. Une hideuse couche gluante cela en plus des nuages de poussière et de fumée provenant des pots d’échappements des milliers de véhicules qui empruntent ces boulevards en frôlant étroitement ces étalages qui offre le décor d’une kermès ou de fête foraine. Non protégées, ces pièces de gâteaux se retrouvent infectées de microbes en quelques heures seulement et constituent un effroyable foyer de toutes sortes de maladies. Cela au même titre que les vendeurs ambulants qui proposent toutes sortes de jus et boissons gazeuses qu’ils trimbalent dans des camionnettes non recouvertes. Les bouteilles en plastique sont directement exposées aux rayons du soleil. Ce qui attire la clientèle est le prix de la marchandise. Ces boissons proposées par ces vendeurs ambulants sont cédées à moitié prix. La bouteille de 02 litres, vendue au niveau des magasins d’alimentation générale à 120 DA, est proposée par ces marchands occasionnels, qui sillonnent toutes les localités, à 50 DA. Un ensemble de cas qui donne des sueurs froides. Ces pratiques, qui se font au grand jour, ne préoccupent aucune autorité ni les organismes concernés, à savoir les services du commerce et des prix, dont des brigades sont dénommées «de contrôle et répressions», ceux de l’hygiène des APC, ou encore ceux de la prévention du secteur de la santé. Un état de fait qui durera jusqu’au dernier jour du Ramadhan et qui pourrait faire des victimes, notamment parmi les couches sociales défavorisées attirées par les prix de ces produit douteux qui sont à la portée de leurs bourses.

Oulaid Soualah

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