Chaque jour que Dieu fait, le bureau chargé de gérer les aides à l'habitat rural reçoit des dizaines de demandes.
Selon un membre de la commission chargée de ce volet, il y avait plus de mille demandes en instance à la fin du mois de juin dernier. «Depuis la mise en application de la loi qui permet au demandeur de bénéficier de cette aide, même pour une surélévation, nous accusons la réception de nombreuses demandes», nous expliquera notre interlocuteur. Et de poursuivre: «Dans notre commune, ce sont presque tous les citoyens qui sollicitent cette aide d’autant plus qu’ils ont des terrains dans leurs villages. D’ailleurs, nous n’avons pas de projets de logements ni sociaux ni promotionnels». Pour le maire d’Ait Yahia Moussa, sa commune est la première en matière de concrétisation des quotas qui lui ont été accordés depuis 2005, année de la mise en place de cette formule. «Nous avons plus de huit cents logements réalisés par nos concitoyens avec ces aides de cinquante millions au départ puis de soixante dix millions de centimes. Dernièrement, nous avons eu deux cents aides. Et bien avant, nous avons attribué tout d’abord cent soixante dix aides, puis cent vingt autres. En tous cas, nous appelons les services de la wilaya à nous accorder un nombre conséquent d’aides pour satisfaire toutes les demandes en instance», conclura le maire. Dans cette municipalité les villageois préfèrent construire sur leurs terres que d’aller vers les villes de Draâ El-Mizan ou de Draâ Ben Khedda. «Avec soixante dix millions de centimes et un apport personnel, j’aurai une villa au lieu de partir dans un immeuble en ville», se contentera de nous dire un demandeur ayant découvert son nom sur la liste des bénéficiaires de ces aides. Tout comme ce citoyen, ils sont nombreux à attendre leur tour.
Amar Ouramdane