La wilaya de Bouira compte 14 936 pratiquants, toute disciplines sportives confondues, et c’est le sport roi, le football, qui se taille la part du lion avec 3698 pratiquants, suivi par le Karaté-do 2485, la natation 733 et le Taekwondo avec 715 pratiquants.
En revanche, le badminton et le parapente sont les disciplines sportives les moins pratiquées avec 10 pour le premier et 04 pour le second. Par ailleurs, il est à constater que la gent féminine n’est pas très impliquée dans la pratique sportive. La femme bouirie n’aime-t-elle pas le sport ? Seulement 2074 pratiquants, sur les 14 936, sont des filles. Un chiffre qui reste bien dérisoire et les causes sont diverses. Il y a entre autres le manque d’infrastructures et d’encadreurs, notamment féminins, mais aussi le fait que la pratique sportive reste un sujet tabou dans plusieurs régions de la wilaya où les filles ne peuvent même pas parler de sport. Il n’y a qu’à voir le nombre de dispenses de sport que des parents imposent à leurs filles dans les différents établissements scolaires. La pratique sportive féminine se concentre au niveau du chef-lieu de la wilaya et quelques exceptions enregistrées dans certaines régions, telles la pratique de la lutte féminine en club de M’Chedallah, qui compte d’ailleurs plusieurs championnes d’Algérie et d’Afrique, ainsi que des éléments en équipe nationale. Il y a aussi les handballeuses de la JSC Aghbalou. Cependant, c’est le Karaté do qui est le plus pratiqué par la femme à Bouira avec 415 pratiquantes et 204 en handball. Toutefois, la gent féminine est complètement absente dans plusieurs disciplines sportives, notamment dans le football. Il y eut maintes tentatives de monter des équipes, mais ce furent à chaque fois des échecs. Il se trouve malheureusement qu’il y a un manque flagrant de volonté de la part des responsables concernés d’aider les filles bouiries à pratiquer le sport roi, comme c’est le cas dans d’autres wilayas du pays. La DJS et sans doute la LFWB et celle du sport pour tous (LWSP) sont les premières concernées pour mettre sur les rails cette discipline sportive ainsi que les autres. Par ailleurs, d’autres paramètres empêchent le développement sportif dans la wilaya, comme le manque, pour ne pas dire l’absence, d’infrastructures sportives constaté dans plusieurs localités de la wilaya. Il faut ajouter à cela une grande carence en encadreurs. Un rapport accablant a été établi par la commission sport de l’APW, présenté lors de la dernière session de l’APW, ce qui avait contraint le wali à réagir une nouvelle fois auprès des responsables du secteur pour faire bouger les choses. Il a instruit de booster les projets en veilleuses et lancer d’autres inscrits, sans oublier de faire profiter les jeunes des infrastructures dont les travaux sont chevés mais qui restent malheureusement fermés. Concernant le déficit en matière d’encadreurs, la DJS, en collaboration avec différentes ligues sportives de la wilaya, organise à longueur d’année, au profit des jeunes (Filles-Garçons), des stages de formation assurés par des professeurs de l’Institut sportif de Aïn Benian.
A M’hena

