Comme tout le monde le sait, à travers les conseils donnés par les spécialistes tant du domaine de la santé que ceux du culte, il est conseillé aux fidèles de rompre le jeûne avec quelques dattes ou quelques figues sèches accompagnées d’un verre de lait ou simplement d’eau, car ces deux fruits bénis et cités dans le Saint Coran constituent une bonne source de fibres alimentaires ainsi qu’une forte concentration d’antioxydants.
Cependant, en cette période de l’année, ces deux fruits qui mûrissent presque à la même période, ne peuvent être disponibles en grande quantité sur les étals d’autant plus que leurs réserves sont, sans nul doute, épuisées tout au long des deux saisons écoulées. «A cette période de l’année et avec l’avènement du mois sacré les citoyens consomment ces fruits, malgré leurs prix élevés. Car, il faut prendre en compte que l’an passé la récolte des dattes n’a pas était excellente, alors que celle des figues a été catastrophique. Et comme vous pouvez le constater par vous-même, les prix qui s’affichent ne sont pas à la portée de toutes les bourses», nous explique Aami Slimane qui, devant l’étal de ce marchand spécialisé dans la vente de dattes, ne se décide pas à fixer son choix, ni à acheter. En effet, la déglât Ennour avec des branches est affichée à 750 dinars chez ce marchand qui fait descendre son prix à 500 dinars le kilogramme pour les fruits tombés de leur support, mais qui n’ont pas du tout l’aspect de la première. Alors que les figues séchées importées de la Turquie sont également proposées au même prix, à savoir 750 dinars le kilogramme. Au demeurant, comme pour les devantures des boucheries qui restent presque vides durant toute la journée, et qu’hormis certains nantis qui peuvent s’offrir un morceau de viande de mouton à 1 450 dinars le kilogramme, la majorité des mères de famille n’ont que des morceaux de graisse à mettre dans leurs marmites pour donner un certain goût et une certaine saveur à leur chorba.
Essaid Mouas

