Le démarrage du projet de raccordement au gaz naturel des localités d’Ath Yakhlef et Assif Assemadh à partir du réseau de transport de Saharidj vient de buter contre une opposition d’environ une vingtaine de propriétaires, dont le réseau devrait traverser les terrains au lieu-dit Ath Salah dans la commune de Saharidj.
Un blocage qui intervient donc dès le premier jour du lancement des travaux d’ouverture de pistes, en début de semaine. Les représentants des ces opposants, tous originaires du village Ath Ivrahim, commune de M’Chedallah, que nous avons approchés lundi dernier, justifient cette opposition du fait qu’ils n’ont pas été avisés du passage du tracé sur leurs terres. D’autant plus, affirment-ils, qu’il y a possibilité de faire passer ce dernier sur les terrains domaniaux relevant des services des forêts mitoyens de leurs propriétés. Ils nous ont également expliqué que ces parcelles de terrains, héritées de leurs ancêtres, ont déjà subi les affres du partage entre héritiers et que le passage d’un réseau de gaz de ville signifierait leur totale disparition. Les propriétaires expriment leur crainte de plus pouvoir exploiter ces parcelles, vu que la surface de chacune d’elle suffit à peine à recevoir une conduite et son périmètre de sécurité. Nos interlocuteurs nous affirmaient également que cette décision de s’opposer au passage du gaz sur leurs terrains a été prise d’un commun accord, après une rencontre de l’ensemble des propriétaires sur les lieux. Ils nous ont aussi certifié que les autorités locales avaient été informées assez tôt, afin de leur permettre de dégager un terrain d’entente rapidement pour éviter tout retard de ce projet tant attendu par la population des localités ciblées. Notons enfin que ces terrains en question sont composés en majorité d’oliviers adultes appartenant à la légendaire tribu d’Ath Saleh qui a fuit la répression des turcs aux environs du 16eme siècle après avoir tué l’un des officiers qui les écrasait d’impôts. Cette tribu s’est installée à Bouzeguène dans la wilaya de Tizi-Ouzou où elle fonda le village d’Ath Salah, d’où la valeur historique de ces terrains qui est aussi l’une des raisons qui ont poussé les propriétaires à s’opposer au passage du réseau de gaz naturel.
Oulaid Soualah