C’est au réfectoire du CEM d’Ighram qu’a eu lieu la cérémonie, organisée jeudi dernier par la dynamique coordination des notables des villages de la commune, en l’honneur des joueurs du club JSBI.
Ces derniers, pour rappel, ont décroché pour la deuxième année de suite les titres de champions d’Algérie, la coupe d’Algérie et celle de la ligue du volley-ball dans la catégorie minime. Plusieurs personnalités locales étaient présentes dans une salle reflétant les moyens dérisoires dont dispose la commune d’Ighram. Néanmoins, en témoignent les différents intervenants, « cette toute petite commune a été menée vers le sommet grâce à des chérubins adeptes du sport et du volley-ball en particulier ». En prenant la parole, le P/APC d’Ighram, M. Ibalidène Boussaad, évoque la pauvreté de la commune qui ne peut plus, selon lui, venir en aide à ce club. De son côté M. Brahim Meziani, élu du FFS au sénat, a tenu à rappeler les devoirs des autorités à prendre en charge les besoins matériels et financiers de ces clubs. « Nous devons lutter bec et ongle afin que les clubs distingués par les trophées, à travers la willaya, bénéficient de subventions un peu particulières », dira-t-il. Voulant tirer au clair la situation globale du sport au niveau de la willaya de Béjaïa, les intervenants ont remarqué le paradoxe qui caractérise ce secteur. « Béjaïa est classée deuxième à l’échelle nationale après Alger en terme de titres dans toutes les disciplines sportives confondue, alors qu’elle est dernière en terme d’infrastructures et de moyens », évoqueront-ils dans l’amertume. Par ailleurs, le P/APC d’Akfadou, invité à la cérémonie, ainsi que des représentants de la DJS, de l’APW, le chef daïra d’Akbou, des élus locaux des communes d’Ighram et d’Akbou et d’autres invités ont uni leur parole sur un seul mot: « il faut aider ce club ». Pour le concrétiser, des démarches devront être entamées. M. Benkhellat Tarik, président du club, souhaite, lors d’un entretien qu’il nous a accordé que les autorités compétentes distinguent ce club vu notamment ses performances. « Nous avons tracé toute une feuille de route pour amener ce club en haut niveau. Nous avons un potentiel humain considérable mais le manque de moyens et d’infrastructures nous pénalisent lourdement », a-t-il avoué. Le président du club n’a pas manqué de retracer le parcours du club qui est, selon lui, « arrivé à ce stade grâce au bénévolat et à la charité de certains citoyens de la région. Crée en 1992, le club du volley-ball du JSBI (Jeunesse Sportive Baladiyat Ighram) dispose d’un potentiel humain considérable, mais souffre, en contre partie, d’un manque de moyens flagrant. Depuis 2011, le club joue les premiers rôles à l’échelle nationale dans les catégories minimes, cadets, juniors et séniors. Le club, avouent ses dirigeants, « visent sa professionnalisation en mettant en exergue les seniors qui ont réussi leur accession à la division deux grâce à des volleyeurs qui évoluent en cadet ».
Menad Chalal