Les travaux s’éternisent

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Beni Maouche est une commune située en zone montagneuse où les perspectives d’emploi sont quasiment nulles, du fait qu’elle ne possède pas de tissu industriel pouvant offrir du travail à la population, contrainte à l’exode rural. 

Cela étant, cette commune, à l’instar des autres communes, a bénéficié dans le cadre du programme gouvernemental, de 100 locaux professionnels destinés à aider des jeunes chômeurs à s’insérer dans la vie active en créant leurs propres affaires commerciales ou artisanales. L’absence du foncier communal est un vrai casse tête chinois pour cette commune. Malgré cet écueil, l’APC a pu trouver un terrain communal pour l’implantation de 60 locaux au lieu de la totalité. Le projet a été mené à bien par la DLEP de Béjaïa qui a réalisé les travaux de la première tranche se résumant aux gros œuvres. Selon Khaled Loudjani, président de l’APC de Beni Maouche, les travaux de la première tranche ont été achevés il y a belle lurette, alors que ceux de la deuxième tranche tardent à être lancés. Pour notre interlocuteur, la bâtisse non achevée enlaidit la seule placette publique que possède le chef-lieu de Béni Maouche. « Selon des informations recueillies, les travaux de la deuxième tranche ont été confiés à deux entreprises dont l’une réalisera les VRD et l’autre la ferronnerie et l’électricité. Mais seulement, l’entreprise devant réaliser les VRD était défaillante et le marché lui a été retiré pour être confié à une autre entreprise qui sera retenue prochainement, du fait que le marché est au stade de l’ouverture des plis », a expliqué l’édile communal. Et il ajouta : « L’édifice est construit à proximité de la prestigieuse placette de la mairie que nous embellissons, car elle reflète l’image de notre ville. Voilà les raisons qui font que nous souhaitons que les travaux des VRD soient menés le plus tôt possible. Je dois souligner aussi que la réalisation des travaux de ferronnerie et d’électricité ne peut se faire qu’après achèvement des travaux de ces VRD ». Le maire de cette commune est préoccupé aussi par le taux de chômage élevé qui frappe les jeunes et il compte beaucoup sur la distribution de ses locaux pour atténuer cette bête noire de la masse juvénile. « Notre commune ne possède pas de zone d’activité ni d’investisseurs pouvant offrir du travail à la population, notamment les jeunes. La seule perspective qui se présente pour nos jeunes en matière d’emploi reste ces locaux professionnels tant attendus. Cela explique la forte convoitise émanant des jeunes désireux acquérir un local dont le nombre de demandes reçue par le service approprié dépasse la centaine », renchérit notre interlocuteur. La commune de Béni Maouche possède un centre de formation professionnelle où sont formés des centaines de jeunes. Armés de diplômes, ces jeunes ne cherchent qu’à mettre leurs connaissances théoriques en pratique si on leur donne cette chance de créer leurs propres entreprises, en leur distribuant ces locaux que l’Etat a prévu pour eux.

L. Beddar

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