Les travaux d'aménagement relancés

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Après un arrêt qui aura duré plus d’une année, le projet d’aménagement de la forêt récréative « Errich », à la limite du périmètre urbain de la ville de Bouira, vient d’être réactivé par les services de la Conservation des forêts, maître de l’ouvrage, après avoir choisi un autre partenaire pour sa réalisation, à savoir l’ERGR-Zaccar (entreprise régionale de génie rural), antenne de Bouira. Le marché avait été confié antérieurement à une entreprise privée, comme déjà rapporté dans notre journal, mais les travaux ont été émaillés par une multitude de conflits interminables avec le maître de l’ouvrage. Ce qui avait entraîné l’arrêt définitif du projet en mai 2013. Les problèmes, qui ont grevé la marche normale de ce projet, tant attendu par la population de Bouira, ne se sont pas limités aux relations entre le maître de l’ouvrage et l’entreprise de réalisation, mais ont également affecté la relation contractuelle avec le bureau d’étude. Après que le wali eut pris connaissance du dossier, et vu l’urgence de mettre en œuvre une opération inscrite en 2010, il ordonna la résiliation du marché de réalisation. Une commission de wilaya prit le dossier en charge, en septembre 2003, et procéda à l’arbitrage en concluant à la nécessité de résilier les deux marchés (travaux et suivi). Ce qui fut fait après que l’entreprise de réalisation eut encaissé la moitié du montant du marché. Ce dernier est évalué à près de 50 millions de dinars, tandis que le marché d’étude et suivi a été confié pour un montant de 5 millions de dinars. Avant que les travaux ne s’arrêtent, en mai 2013, l’entreprise a réalisé sans les terminer, 16 kiosques, des chemins pédestres et des tables et sièges de villégiature. Toutes ces réalisations avaient fait l’objet de réserves de la part du maître de l’ouvrage, sans parler des retards enregistrés dans la conduite des travaux.  Lors de sa dernière visite dans la wilaya de Bouira, début avril 2014, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a pris la décision, sur les lieux, de confier la suite des travaux à l’ERGR-Zaccar, par marché de gré à gré. Suite à cette décision, un bureau d’étude a été choisi pour faire l’état des lieux (bilan et quantification des travaux réalisés, restes à réaliser) et élaborer le nouveau marché par lequel seront poursuivis les travaux d’aménagement. Il y a lieu de rappeler que le projet, dans l’étude initial, s’articule autour de quatre grands axes que sont « la zone de repos, la zone d’accueil, la zone de randonnées et la zone écologique ». Il faut dire que, même à l’état « sauvage » où elle se trouvait auparavant, la forêt « Errich » était la direction privilégiée des randonneurs, des marcheurs et des familles, pendant le week-end, d’autant plus qu’elle se situe à la périphérie immédiate des derniers quartiers de la ville et qu’elle disposait d’un réseau de pistes sur lesquelles les jeunes pratiquent le footing et d’une retenue collinaire embellissant la lisière nord de la forêt. Depuis une année, un stade de football a été réalisé à proximité du site prévu pour la détente et la récréation. La forêt « Errich » est aussi convoitée pour un investissement touristique, économique et pédagogique, représenté dans un centre équestre. Ce projet d’investissement est présenté par un médecin vétérinaire de la ville de Bouira et est positionné à proximité du premier projet de récréation, sur 5ha, dont il constitue un prolongement naturel. Cependant, le projet fait du surplace, depuis deux ans, en l’absence d’une formule de concession du terrain forestier dont la loi domaniale restreint l’usage. Sur le même espace suburbain, un projet de ZEST (zone d’expansion et site touristique) sur les quatre que compte la wilaya, a été initié par la direction du Tourisme et de l’Artisanat. Il semble que le problème de la nature juridique de l’assiette foncière, relevant du domaine public de l’État, soit aussi posé pour ce projet. Sur le terrain, seul le premier projet, celui de la forêt récréative, pris en charge par l’ERGR-Zaccar, est actuellement à l’œuvre. Les habitants de la ville de Bouira et ceux des villages environnants sont impatients de voir ce projet arriver à bon port, après plus d’une année de paralysie, d’autant plus que les espaces de récréation et de loisirs font cruellement défaut dans la région. 

N. M. Taous

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