Marasme et carences multiples

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L’enclavement, le manque d’infrastructures sportives et culturelles, l’insuffisance dans l’aménagement urbain, l’absence du transport de voyageurs sont, entre autres, les problèmes auxquels sont confrontés les habitants des sept villages qui forment le Douar Tazmalt, situé dans la commune de Boudjellil. 

Ces villages sont : Tansaout, Ath Helassa, Aït Dassen, Saïda, Talefsa, Ath Alouane et Taourirt. Les habitants de ces villages n’ont rien à envier les uns aux autres, puisqu’ils « pataugent» tous dans les mêmes difficultés, qui font que leur quotidien ne soit pas du tout repos. Douar Tazmalt qui, en fait, une appellation héritée du colonialisme Français, est situé à équidistance entre trois chefs-lieux communaux, à savoir Boudjellil, Ighil Ali et Aït R’zine. Ces patelins étaient connus dans le passé par les métiers artisanaux qui y étaient pratiqués par les habitants, dont la vente de produits confectionnés par leurs soins et qui constituaient leur unique source de revenu. Pour l’exemple, au village Aït Dassen, l’on travaillait l’argent pour fabriquer les bijoux Berbères. A Tansaout, ce fut plutôt le cuir que des artisans transformaient pour fabriquer des ceintures, des portes-monnaies, des maroquineries, etc. A Taourirt, par contre, ce fut l’usure qui se pratiquait, ce qui permet aux créanciers de se faire des fortunes colossales. Actuellement, ces contrées se débattent dans de multiples problèmes et sont livrées à elles mêmes. Aucun fourgon de transport de voyageurs ne dessert ces localités de près de 7000 habitants! Les villageois doivent être véhiculés ou compter sur l’auto-stop pour rejoindre d’autres agglomérations, comme Aït R’zine ou Akbou. Côté loisirs et sport, c’est le grand « erg ». Aucun village ne possède un terrain de proximité ni cybercafé ou toute autre structure de loisir. Les jeunes sont contraints d’aller ailleurs pour pratiquer leurs activités favorites.                      

Syphax Y.

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