Pour le touriste et toute personne qui se rend au village d’Ighzer N’Chevel, sur les hauteurs de Boghni, c’est de prime à bord un paysage féerique qui s’offre aux yeux.
Très connu pour sa propreté et sa flore d’autant plus qu’il n’est qu’à quelques encablures du parc national du Djurdjura, ce village attire plus d’un. Malheureusement, depuis deux mois, un réseau d’assainissement qui relie les habitations d’au dessus a éclaté et déverse, au quotidien, des quantités énormes d’eau usées, qui avec ces chaleurs caniculaires, propagent leurs odeurs nauséabondes à telle enseigne que les villageois doivent se boucher le nez à leur passage par cet endroit. « C’est la seule route qui mène au village. Elle est donc incontournable. Au lieu de trouver un moyen pour raccorder ce réseau à celui des eaux pluviales, il a été débouché sur les lieux regorgeant ainsi tous ces détritus en pleine chaussée. C’est vraiment désolant ! Tous les habitants du village ressentent ces odeurs dès qu’ils arrivent à cet endroit », nous apprendra M. Abdeslam Djillali, membre du comité de village d’Ighzer N’Chvel. Et de poursuivre: « Nous n’avons pas cessé de signaler ce cas depuis son éclatement aux autorités locales. Même les responsables de la wilaya sont au courant de ce cas. Ils ont même appelé ceux de la commune à intervenir, mais en vain », ajoutera notre interlocuteur. Il faut souligner tout de même que dans ce village, le mouvement associatif et le comité de village sont à cheval sur tout ce qui concerne la protection de l’environnement. Un colloque y a été même organisé il y a trois ans de cela, en présence de grands conférenciers venus de France et d’ailleurs pour justement aider les jeunes et les femmes du village à créer de petites entreprises spécialisées dans le recyclage du plastique. Et pour conclure, les représentants du village interpellent les élus locaux à intervenir afin d’éviter toute atteinte qui risquerait de mettre en danger la vie des citoyens.
Amar Ouramdane