Longtemps abandonnée avec des façades enfumées qui n’ont pas revu le pinceau, depuis les premières couches de peinture reçues lors de sa réalisation et les espaces verts à l’abandon conçus, soi-disant pour recevoir les enfants de la cité leur permettant de jouer loin des risques d’accidents automobiles encourus dans les rues, et les vieillards et autres familles étaient censés tirer aussi profit de cet endroit, par des détentes et des évasions en dehors de la maison. Malheureusement, cet abandon a duré des décennies. Pourtant construite vers le début des années 1980, la cité des 48 logts dans la ville de Seddouk, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est la plus ancienne et la plus peuplée de la localité. Située sur un terrain légèrement accidenté, elle ne cesse de connaître des extensions fulgurantes dans le domaine de la construction de logements et des infrastructures de jeunes. Si en aval elle a bénéficié d’un mini-complexe sportif couvert, dont l’usage pourrait intéresser aussi bien les activités sportives que culturelles, en amont, ce sont des centaines de logements réalisés ou en cours de réalisation, rentrant aussi bien dans le cadre social que promotionnel qui la prolongent, auxquels s’ajoute une aire de jeu de proximité pour diverses activités sportives. Par ailleurs, elle est devenue par la force des choses, un grand pôle économique avec la concentration de plusieurs succursales et agences d’organismes étatiques qui y ont élu domicile.Aujourd’hui, les autorités locales tentent de la sortir de l’ornière en la réhabilitant par la mise en place de projets, qui la replaceront dans sa dimension originelle de grand centre urbain, doté d’une personnalité économique et sportive. En premier lieu, la grande route qui y mène laquelle est dans un état piteux, truffée de ravinements, de saillies et de nids-de-poule engendrés par des eaux pluviales, a enfin bénéficié d’un projet en cours de réalisation pour son revêtement et la réalisation de trottoirs, de bordures de trottoirs et de caniveaux. Un projet d’embellissement des bâtiments se réalise en ce moment, les façades enfumées ont cédé la place aux couleurs bigarrées visibles de très loin, leur donnant l’attrait d’un phénix qui renaît de ses cendres.Les autorités ne pensent pas en rester là, elle envisagent même dans les prochains mois, l’aménagement des divers espaces s’y trouvant, en jardins d’enfant et de parkings automobiles pour les résidents.
L. Beddar