La cité des 60 logements, située à proximité des quatre- chemins de la ville de Tazmalt, se dégrade au fil du temps. Construits vers la fin des années 80, les immeubles ont subi la dégradation causée par les hommes et les aléas du climat. Les murs sont décrépis. Des lambeaux du crépissage tombent par terre. Des fissures sont visibles de loin, dénotant de la vétusté et de la dégradation avancée de ces logements qui ont vraiment besoin de travaux de réhabilitation pour améliorer un tant soit peu leur état. Pour ce qui est de l’espace vert, il est très mal-en-point. Les ordures ménagères envahissent tous les coins et recoins de cette cité. Des odeurs nauséabondes se dégagent de ces endroits, transformés en dépotoirs à ciel ouvert. Des eaux usées forment des flaques pestilentielles et glauques au milieu de la chaussée. Certains ménages évacuent les eaux des nettoyages, à partir de leurs balcons. Malheur à celui qui passe au dessous, parce qu’il s’exposera à une douche d’eaux usées qu’il n’oubliera pas de si tôt. L’éclairage public n’est pas épargné. Les lampadaires sont détruits. Durant la nuit, ces habitants doivent se servir de torches pour accéder aux immeubles. Le petit square, situé au milieu des immeubles de cette cité n’a pas échappé lui aussi, à l’incivisme galopant des citoyens. Ce petit espace, où se trouve la statue du martyre « Azouaou Amrane », est transformé en lieu de débauche et de consommation de stupéfiants. Même s’il n’est pas ouvert au grand public, des individus s’y introduisent pour s’adonner à la consommation des boissons alcoolisées.
Syphax Y.