Mouzahlou, le poivron du terroir

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Le village Toghza, distant de 5 kms du chef-lieu communal de Chorfa, est très connu pour ses vergers verdoyants et l’amour que portent ses habitants à la culture maraîchère et l’arboriculture. D’importants terrains agricoles sont réservés à ces activités. Les Toghzaouis exploitent leurs terres pour se nourrir, en premier lieu, et vendre ensuite le surplus afin de subvenir à leurs besoins quotidiens. C’est ce que font beaucoup de jeunes et même des pères de familles de cette localité qui aménagent, durant cette période estivale, des étals sur la RN26 pour vendre les légumes et les fruits de leurs vergers. Ce sont des produits agricoles du terroir cultivés sans pesticides, ni engrais ou autres produits chimiques. C’est des produits à 100% Bio. Ils sont cultivés avec du fumier de bovins et d’ovins, lequel est très riche en nitrates et autres sels minéraux indispensables au développement des plantes. Des tomates, du maïs, des courgettes, autres légumes et fruits sont proposés à des prix raisonnables. Toutefois, le poivron du terroir, appelé communément « Mouzahlou » ou « ifelfel n t’murt », tient la palme des produits les plus chers et surtout les plus prisés par les ménages. Alors que le poivron des serres ne dépasse pas les 100 da/kg dans les marchés locaux, le poivron du terroir est cédé entre 150 et 170 da/kg, cela après avoir caracolé à 250 da/kg au début du mois de juillet. Pourquoi toute cette cherté ? «Ce poivron n’est pas comme celui cultivé dans les serres. Il est naturel. Il y a une forte demande sur ce produit du terroir, irrigué avec l’eau des puits», expliquera un jeune homme, qui tenait un étal achalandé de ce poivron.  

Y. S.

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