Comme nous l’avons rapporté dans nos précédentes éditions, la ville de Draa El Mizan a vécu au rythme des actions de solidarité au cours du mois de Ramadhan. Un restaurant Rahma a ouvert ses portes, au niveau du siège du Croissant Rouge Algérien, pour servir des repas chauds, tout au long de ce mois de piété aux nécessiteux et aux autres passagers se trouvant dans les environs au moment du f’tor. Un autre, nouveau, a été aussi ouvert à l’initiative du comité religieux du village Sanana Ichoukrène. Des affiches ont été placardées à travers toute l’agglomération. De grandes banderoles ont été installées à l’entrée de la ville pour informer les citoyens sur l’endroit de ces restaurants qui ont offert plus de trois mille repas chacun durant ce mois de jeûne. Dimanche, dernier jour de Ramadhan, des bienfaiteurs ont été invités au restaurant « L’Escale » transformé en restaurant Rahma durant ce mois sacré. « Pour ce dernier jour, nous avons invité les bienfaiteurs ainsi que notre député Hamou Didouche, le nouveau chef de la daïra par intérim, M. Saïd Skandraoui en l’occurrence, ainsi que nos élus locaux ». Durant tout le mois de carême, le restaurant Rahma « L’Escale », ayant pignon sur rue, sis sur la principale artère qui est la route de Boghni, accueillait des ouvriers étrangers travaillant au chantier du nouveau centre de rééducation de Draa El-Mizan, accompagnés toujours de leurs camarades algériens pour rompre le jeûne. « Effectivement, outre les familles syriennes qui viennent ici pour la rupture du jeûne, nous avons accueilli six boliviens, trois espagnols et des subsahariens », nous confie M. Yahia Hikem, le président du comité religieux qui ne cache pas son immense bonheur d’avoir réussi cette opération rentrant dans le cadre de la solidarité Ramadhan. « Grâce à Dieu, nous avons pu offrir des repas chauds et consistants aux démunis, mais aussi à toutes les personnes de passage par notre localité. Nous remercions les bienfaiteurs qui ont contribué pour la réussite de notre programme », nous confie M. Limane Abdelkrim, enseignant à l’université de Tizi-Ouzou et conseiller du comité. Comme l’a souligné M. Mohamed Bouguetaya, PES au lycée Ali Mellah, le mérite revient également et surtout à cette trentaine de jeunes volontaires, organisés en quatre groupes, qui s’étaient occupés des services allant de la mise en place des couverts jusqu’au nettoyage de la grande salle du restauration en passant par la vaisselle. Des ressortissants boliviens et espagnols rencontrés s’étaient exprimés au sujet de ces actions de solidarité. « Nous venons de vivre un mois merveilleux où nous avions découvert nos camarades qui travaillent avec nous, dans d’autres conditions. La Kabylie est une merveilleuse société », nous confie cet ouvrier dans un français approximatif. Pour cet autre ouvrier espagnol, qui a travaillé dans plusieurs pays, sa venue en Kabylie est l’une des plus belles des choses qui lui sont arrivées. « J’ai vécu d’agréables moments en ce mois de Ramadhan. Ce qui m’a plu le plus ce sont ces actions de solidarité organisées au profit des familles nécessiteuses et des personnes se trouvant loin de chez eux au moment d’El Iftar», dit-il.
Essaid Mouas