Comme chaque année, à l’arrivée de l’été l’eau se raréfie malgré les efforts fournis par les services concernés.
Dans la région d’Ouzellaguen, les robinets deviennent carrément secs des jours durant. Et le sempiternel calvaire des habitants avec les jerricans en plastique revient au grand dam des enfants qui sont le plus souvent chargés de la corvée. On les voit de point d’eau en point d’eau faire la chaîne avec leurs jerricans. Et maintenant que les ânes ont disparu dans les villages, ces jerricans sont transportés dans les coffres des voitures ou le plus souvent à la force des biceps. Il n’est pas difficile d’imaginer la misère de ces jeunes villageois sensés être en vacances et jouir d’un repos mérité. C’est cette situation peu enviable que vive chaque été la plupart des villages qui longent la vallée de la Soummam. Pourtant, la grande conduite qui transfère l’eau du barrage Tichy Haf vers le chef-lieu de wilaya passe tout près de chez eux. Cette situation récurrente et invivable a poussé certains P/APC et notamment celui de la commune d’Ouzellaguen, dans la wilaya de Béjaïa, à saisir officiellement les service de l’Algérienne des Eaux pour demander l’amélioration du réseau d’AEP qui dessert les villages éloignés du chef-lieu de la commune et surtout le village Sellama, dont les robinets sont à secs depuis plusieurs jours. Selon les dires des habitants de la région, depuis la mise en service du barrage Tichy Haf, l’eau ne manque pas dans la vallée de la Soummam, mais pour que celle-ci arrive régulièrement dans les foyers, il faudrait peut-être rénover toutes les canalisations vétustes où la quantité d’eau qui se perd en cours de route est plus importante que celle qui arrive dans les maisons.
B. Mouhoub