Le SETP monte au créneau

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Le Syndicat d’Entreprise des Travaux Publics (SETP) de la wilaya de Tizi-Ouzou, affilié à l’UGTA, a adressé au Premier ministre une déclaration, signée par son secrétaire général, M. Hadj Kaci Mohamed, dont une copie nous a été remise, dans laquelle il interpelle les hautes autorités du pays « sur le problème soulevé par l’arrêté interministériel N°1348, datant du 20-12-2012, régissant les ouvriers contractuels, chargés de l’entretien, pris par le ministère des Travaux publics, et qui se traduit, sur le terrain, par un traitement inégal des travailleurs de ce secteur qu’ils seront soit payés du budget de wilaya (chapitre 904) ou de celui de l’Etat (chapitre ex.531). Ce syndicat constate d’importants écarts dans la rémunération de ces catégories de salariés qui ont un travail égal et qui se voient attribuer des salaires différents ». Ce que le SETP dénonce énergiquement et veut une égalité dans les salaires pour un travail égal. Dans le document, dont l’objet est « recours », le syndicat en question attire l’attention des hautes autorités que ces deux poids et deux mesures n’arrangent pas les choses, car « la moitié de nos effectifs sont concernés par cette discrimination salariale ». Le syndicat en question tire la sonnette d’alarme sur le fait que ces disparités pourraient être source « d’inévitables luttes et de mouvements protestataires qu’il faut juguler promptement ». Pour ce même problème considéré dangereux pour les travailleurs qui assurent la même mission, le syndicat rappelle qu’il avait « vainement tenté palier à cette situation en portant les doléances des travailleurs lésés (chapitre 904) devant les autorités locales, notamment la DTP, la wilaya de Tizi-Ouzou et le ministère des TP ». Du côté de ce dernier, le syndicat a reçu une réponse inattendue. Ce dernier nous a déclaré que la solution à ce problème et sa prise en charge sont du ressort du ministère de l’Intérieur. Ne recevant ni solution au niveau local, ni réponse favorable auprès de leur tutelle, les travailleurs par la voix de leur syndicat, le SETP, s’en remettent au Premier ministre, auprès duquel il trouve « un interlocuteur le mieux placé habilité à trouver la solution à cette ségrégation injustifiée dans la rétribution des travailleurs de notre secteur pour garantir la cohésion dans nos rangs et pour instaurer une justice sociale et professionnelle ». Une justice légitime que tous les travailleurs de tous les secteurs confondus recherchent justement auprès des responsables de notre pays pour une consolidation de cette Union de tous les Algériens qui aspirent à une vie décente. Il est à signaler que des copies de ce document sont envoyées à qui de droit, en l’occurrence le chef du Gouvernement, le ministre de l’Intérieur et la presse.

Arous Touil

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