La commune de Seddouk possède des superficies importantes de terres domaniales issues du séquestre des biens des insurgées de l’insurrection d’avril 1871, que l’armée française a sanctionné en les spoliant de leurs meilleures terres pour les attribuer aux colons arrivistes. A l’indépendance, ces terres ont été affectées à la coopérative des anciens Moudjahidines (CAPAM). Les quatre autres communes formant le douar d’Ath Aidel, à savoir : Bouhamza, Amalou, M’cisna et Béni Maouche, sont confrontées à l’écueil de l’absence de terres domaniales sur leurs territoires ce qui les pénalise à plus d’un titre, notamment pour l’implantation de projets dont certaines se tournent carrément à l’achat de terrains chez le privé. Au mois de septembre 2011, les présidents de ces cinq communes ont pris, donc, une bonne et louable initiative de se concerter entre eux dans un conclave qui a eu lieu à Béni Maouche dans l’optique de créer un plan directeur d’aménagement urbain (PDAU) pour la création de projets communs de grande utilité publique, tels un hôpital pour une bonne couverture médicale, une zone industrielle pour juguler le chômage dans la région, des lycées, un centre universitaire pour garantir aux enfants une bonne scolarité et un centre d’enfouissement technique (CET) pour une bonne gestion des ordures ménagères. A cette époque, les responsables des cinq communes étaient tous favorables pour la création de ce PDAU. La seconde réunion a eu lieu au mois de février 2012 dans l’optique d’intégrer à ce projet la commune de Tamokra qui fait partie géographiquement du douar d’Ath Aidel même si elle est rattachée à la daïra d’Akbou lors du dernier découpage administratif. Pour bien ficeler le projet qui tenait à cœur aux présidents d’APC des cinq communes précitées, une troisième réunion, dite de concertation, a eu lieu lundi 21 Juillet 2014 au siège de la wilaya. Selon Kabbache Karim, président de l’APC de M’cisna, cette dernière réunion a été consacrée à l’inventaire des équipements de chaque commune. « La dernière réunion de concertation tenue au siège de la wilaya, le 21 Juillet, a permis à chaque commune de déclarer ses équipements. La prochaine réunion sera consacrée aux propositions. Nous regrettons la non participation de la commune de Tamokra, qui a fait une demande de se retirer de ce projet », a déclaré notre interlocuteur. Partant du principe « l’union fait la force », les cinq communes du douar Ath Aidel ont tout à fait raison de conjuguer leurs efforts pour développer leur région. Une initiative à laquelle adhéreront, sans aucun doute, les pouvoirs publics.
L. Beddar