« Notre cité est abandonnée ! »

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C’est le plus ancien quartier de la ville. Ses habitants se disent complètement abandonnés par les autorités qui abuseraient de la politique des deux poids deux mesures en ce qui concerne la prise en charge des aménagements.

Telle est la synthèse d’une affiche placardée sur les murs des habitations de ce quartier à proximité de la mairie. Les habitants réclament un meilleur cadre de vie. « Notre quartier est dépourvu d’éclairage public. Quant aux routes qui y mènent, elles sont complètement délabrées. Nos véhicules souffrent de cet état de fait », nous dira un habitant du quartier accosté devant l’ancien centre de santé de la ville. Il ajoutera : « Cela fait des années que cette route qui relie notre quartier à la RN 68 n’a pas été refaite. Alors que nous voyons des quartiers récemment dotés de toutes les commodités nécessaires ». Notre interlocuteur nous citera à titre d’exemple la cité du 5 juillet et du quartier dit  » Premier novembre ». Toutes les personnes accostées sur les lieux soulèveront par exemple le fait que les façades du quartier portent toujours les portraits des candidats à l’élection présidentielle et même ceux des législatives et des communales de 2012. « Ces affiches anarchiques continuent aujourd’hui encore d’enlaidir les murs de notre quartier. Quand les autorités daigneront-elles enfin se pencher sur notre cadre de vie ? », s’interrogera un autre interlocuteur. Dans notre virée dans la ville, nous avons pu constater que le bitumage de certains accès a été réalisé mais les usagers du chemin allant du carrefour du centre-ville jusqu’à l’arrêt des fourgons vers M’Kira souffrent encore et toujours de l’état de délabrement de ce tronçon d’environ cinq cents mètres. « Comment se fait-il que de l’argent a été dégagé presque pour la totalité de la ville sans que ce tronçon ne soit pris en charge? », s’indignera ce transporteur de voyageurs par fourgon. Selon une source locale, une fiche technique a été ajoutée pour qu’une enveloppe soit dégagée pour le bitumage de cette partie. Pour le moment, il a été décapé sans être revêtu. « On ne peut même ouvrir nos portes à cause des tourbillons de poussière qui s’élèvent au passage des véhicules », se plaint un commerçant de cette avenue. Notons par ailleurs que l’élargissement de la RN 68 a provoqué en début de semaine un mouvement au sein des transporteurs assurant la ligne de transport Draâ El-Mizan vers Tizi-Gheniff. « Nous souhaitons que les travaux soient achevés avant le début de l’hiver », nous dira l’un d’entre eux. Les habitants de la bourgade de D’hous nous diront eux souffrir du trop grand nombre de véhicules qui y transitent. « Nous sommes constamment dérangés par le flux de véhicules notamment ceux de gros tonnage. Je puis vous assurer qu’en attendant que la RN 68 soit bitumée, cette route qui mène vers notre village sera entièrement délabrée. D’ailleurs, elle est déjà jalonnée de nombreux cratères », nous déclarera un membre du comité de village.

Amar Ouramdane

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