50 hectares illicitement défrichés

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Le tissu végétal du secteur forestier d’Ath Mansour subit, depuis ces cinq derniers mois, de véritables saignées à cause des défrichements sauvages et effrénés des citoyens qui s’attaquent aux espaces végétaux épargnés par les incendies. 

En effet, les vastes espaces forestiers d’Ath Mansour sont, depuis le début de l’année, pris d’assaut par des énergumènes, notamment au lieu-dit Adrar Seguen. Ils utilisent de gros moyens, tels que des engins de travaux publics et des tronçonneuses électriques pour couper les arbres dont le pin d’Alep et le genévrier. Ce ne sont pas moins de 05 hectares qui ont été complètement dénudés jusqu’à présent. Plus de 680 pins d’Alep et genévriers ont été coupés, ajouter les 200 mètres linéaires de pistes forestières détruites par les engins de travaux publics. Pas moins de 450ml de piste, au profit des particuliers, ont été réalisés après avoir couper 5 132 oliviers plantés sur ces terrains défrichis par les mêmes particuliers.  Le chef de la circonscription des forêts de M’Chedallah, qui a reconnu le désastre qu’a subi le tissu végétal à Ath Mansour, a fait part de pas moins de 70 procès verbaux qui ont été dressés par les brigades qui sillonnent la région, depuis le début de l’année en cours. Cela en parallèle à un dépôt de plainte et une action judiciaire à l’encontre des contrevenants par les services des forêts en vue de demander des dommages et intérêt.  Par ailleurs, notre interlocuteur a évoqué les entraves de l’ancienne loi, notamment la loi 84/12 qui empêche les services des forêts de se constituer partie civile dans ce genre d’agression contre le tissu forestier. Il souhaite vivement son amendement pour avoir les coudées franches et mener des actions dissuasives contre les contrevenants.  Un amendement qui doit être accompagné de moyens financiers pour couvrir les frais des poursuites judiciaires, les exécutons des jugements et le recouvrement des dommages et intérêts. Il convient de souligner que ces terrains forestiers ciblés sont entourés de terrains agricoles appartenant à des citoyens de la commune d’Ath Mansour et du Aarch Iwakouren, relevant de la municipalité de M’Chedallah. Depuis le début de ces défrichements illicites, de nombreux accrochages et bagarres ont éclaté entre ces citoyens qui ont failli se transformer en affrontements entre les deux Aarchs, ne serait-ce l’intervention, à plusieurs reprises, des éléments de la brigade de gendarmerie de M’Chedallah. Informé lors de sa dernière visite dans la commune d’Ath Mansour, le wali, conscient de l’ampleur que pourra prendre cette pratique, a demandé au directeur de wilaya des forêts de procéder immédiatement au recensement des indu-occupants des terrains forestiers et d’engager sur le champ des poursuites judiciaires ce qui a calmé les esprits surchauffés.        

  Oulaid Soualah                          

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