Pourtant, eu égard à sa position géographique, la commune des Aghribs plaide pour un meilleur environnement, tout au moins pour une meilleure sauvegarde d’un patrimoine vierge qui ne demande qu’à être éloigné et protégé de l’activité humaine. Hélas, finalement, l’on est loin de la vérité où, réellement, décharges anarchiques se confondent avec déforestation accrue.
Plusieurs massifs forestiers font partie de la localité et plusieurs d’entre eux sont en proie à la déforestation, que ce soit par les incendies ou par la coupe de bois, pour la chauffe ou pour les « pieds droits » utilisés en construction. On citera la forêt de Tamgout, massif culminant à 1200 m, réputé par son chêne et chêne zen, dépouillé à présent de sa faune et de sa flore. Ou encore la forêt de Bouhlalou qui n’a de forêt que le nom.
C’est un véritable massacre écologique que subit cette dernière, sans que personne ne crie au scandale, les autorités locales encore moins. Elle est livrée à toutes sortes de pollution et de pillage. A la lisière de ce maquis, on construit, en dur, des poulaillers et des écuries, ce qui fait que les surfaces faisant partie de son écosystème se rétrécissent comme une peau de chagrin. Ces activités s’y sont installées, sans tenir compte des cours d’eau ou des sources. On y déverse des déchets, on y jette des cadavres d’animaux. Première conséquence, les pistes construites pour circonscrire les feux de forêts sont constamment obstruées par les déchets et la flore locale a carrément déserté les lieux. L’effort consenti jusqu’à présent est insuffisant, car il faudrait arrêter le processus de dégradation, qui ne fait que s’accentuer, avant d’espérer une quelconque amélioration. Les gardes forestiers, la mairie, le service de l’environnement, tous savent que cette dégradation inexorable n’est guère le fait d’un phénomène naturel, l’homme en est la principale cause.
Par ailleurs, nous avions fait état, sur ces mêmes colonnes, de la décharge communale située sur la route du village Cheurfa Bourziq qui gênait nombre de citoyens de par les fumées dégagées et les odeurs nauséabondes dégagées. Ces derniers temps, nous avons constaté que ladite décharge a été complètement ensevelie sous des tonnes de terre. Un enfouissement qui ne dit pas son nom, ayant été fait sans respecter les critères techniques. Car ce procédé répond à des critères environnementaux très définis. En somme, c’est une solution très provisoire dont les conséquences resurgiront un jour ou l’autre.
Autant de désagréments qui nous laissent affirmer qu’à l’instar de beaucoup d’autres communes, l’environnement aux Aghribs est un vain mot. Pourtant, son P/APC serait membre d’une association qui lutte pour la protection de l’environnement ! C’est ce qu’on nous a susurré à Aghribs.
D.Ferhat
