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La lutte s’intensifie à Seddouk

Depuis son apparition, une vaste campagne de lutte contre la fièvre aphteuse est menée par les services vétérinaires, à leur tête le vétérinaire Loucheni Lahcene, qui couvre les daïras de Seddouk et Béni Maouche où l’effectif des bovins est de l’ordre de 1 200 têtes, selon lui. Nous l’avons consulté mercredi matin, pour un bilan partiel sur l’évolution de cette terrible et dangereuse maladie touchant le bétail, plus particulièrement les bovins, il ne s’est pas fait prier pour nous le donner. « Lundi passé ce fut le tour de la commune de M’cisna d’organiser une conférence-débat que j’ai animée. Ce fut un plaisir pour moi de recevoir autant de questions auxquelles j’ai répondu, les trouvant même intéressantes, car elles démontrent à quel point les éleveurs ou de simples citoyens sont conscients de la gravité de cette maladie.  Après la fin de la conférence, j’ai installé une cellule de crise pour le suivi de l’opération de vigilance », a déclaré de go le vétérinaire qui ensuite a attaqué le volet vaccination autour des foyers de la fièvre aphteuse. Et d’ajouter : « Je viens de terminer la vaccination dans la commune de Béni Maouche où j’ai vacciné 650 bovins. J’attends d’un moment à l’autre l’arrivée du vaccin pour me mettre en route vers la commune de M’cisna où les éleveurs m’attendent. Après ça sera au tour de trois autres communes, à savoir Seddouk, Bouhamza et Amalou. On est tributaire de la disponibilité du vaccin spécial appelé vaccin péri focal qui s’effectue autour du foyer ». Notre interlocuteur a, par la suite, mis en exergue les moyens mis en œuvre pour stopper la propagation de la maladie et l’attitude des éleveurs. « Les APC ont distribué du chlorure aux éleveurs pour désinfecter leurs étables et ces derniers, pour leur part, ont respecté les consignes données par les services vétérinaires. Voilà pourquoi on a obtenu de bons résultats en arrivant même au stoppage de la maladie. On va vers l’irradiation de cette maladie après avoir vacciné tout le cheptel », renchérit-il. Le vétérinaire a ensuite donné les chiffres des sujets atteints et leur abattage sans omettre de lancer un appel aux consommateurs sur les précautions à prendre avant d’acheter la viande bovine. « A présent, nous avons eu 44 cas de sujets atteints que nous avons orienté vers des abattoirs pour des abattages sanitaires, car la viande pourrait être consommée sans risque. Si la tête, les pieds et les poumons sont systématiquement cisaillés pour être détruits, le reste de la carcasse est consommable. Je profite de l’occasion pour adresser un appel aux consommateurs en les conseillant à n’acheter que la viande bovine estampillée, c’est-à-dire comportant l’encre alimentaire attestant qu’elle a été contrôlée par un vétérinaire. Comme je lance aussi un appel aux bouchers exerçant dans des communes dépourvues d’abattoirs d’éviter des abattages clandestins en égorgeant leurs bêtes dans des abattoirs des communes limitrophes », a terminé notre interlocuteur. Les marchés à bestiaux de la vallée de la Soummam sont toujours fermés jusqu’à nouvel ordre.    

   L. Beddar

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