La commune d’Ighil Ali compte un tissu végétal important, composé essentiellement d’oliviers, de pins d’Alep et de chênes verts. La forêt domaniale de cette municipalité est considérée comme la plus importante dans le sud-ouest de la wilaya de Béjaïa. Ce couvert végétal important ne cesse malheureusement de se rétrécir comme une peau de chagrin, au fil des ans, à cause des incendies ravageurs, de la déforestation et le défrichement des aires et pistes privées. « Depuis le début de la saison estivale, ce sont pas moins de 3 départs de feu qui ont été enregistrés dans toute la commune d’Ighil Ali », apprend-on auprès du district des forêts d’Ighil Ali. « Le dernier incendie en date remonte à la semaine écoulée. Le feu a ravagé un champ d’oliviers et de figuiers, appartenant à un particulier habitant le village Illougane, dont la superficie est d’un hectare», ajoute notre source. Le bilan arrêté pour le moment est de 6 hectares de surfaces végétales détruits par les flammes. Des centaines d’arbres fruitiers, notamment des oliviers, des figuiers et autres arbres forestiers, comme le pin d’Alep, le chêne vert ont été réduits en cendre. L’intervention des sapeurs-pompiers de la daïra d’Ighil Ali a permet de limiter les dégâts, nonobstant la topographie accidentée des terrains en zone montagneuse. Toutefois, les feux qui se sont déclarés dans ces espaces n’ont rien de commun avec les gigantesques incendies qui ont détruit des dizaines d’hectares, durant l’été 2012, et qui ont failli faire disparaître, carrément, la superbe et dense forêt de Bouni qui chevauche les chaînes montagneuses des Bibans, considérées comme l’un des derniers remparts contre l’avancée du désert.
Syphax Y.
