La délégation d’El-Bayadh à la découverte de la Kabylie

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Depuis son arrivée, dimanche dernier, à Draâ El-Mizan, la délégation de la wilaya d’El-Bayadh, conduite par M. Rachid Oumoussa, président de l’association scientifique d’environnement et de la conservation du patrimoine de ladite wilaya, et dans le cadre d’un échange culturel avec  les associations « Thineflith N’Tmazighth » de Draâ El-Mizan, « Tanalith » d’Ain-Zaouïa et l’association écologique « Les amis de la nature » de la wilaya de Tizi-Ouzou,  continue ses visites à différentes localités de la Kabylie. En effet, après  les localités côtières d’Azeffoun et de Tigzirt, les baydhaouis étaient, avant-hier, à Beni-Yenni, Iboudrarène et Ouacifs. « Depuis notre arrivée, nous vivons au rythme des surprises, d’autant plus que plusieurs évènements n’étaient pas du tout prévus dans le programme comme ce festival de danses de Tizi-Ouzou ou cette fête du bijou à Béni-Yenni. Sans oublier cette plongée dans la vie de notre illustre écrivain Mouloud Mammeri,  dont nous étions impatient de fouler la terre de sa ‘’Colline Oubliée’’. Nous découvrons également avec beaucoup d’humilité avec nos amis de l’association « Tineflith », ce que fut le combat identitaire de feu Mustapha Bacha, dont la commune s’apprête  à commémorer  le 18ème anniversaire de sa disparition. C’est vous dire qu’à chaque pas, la Kabylie nous livre un trésor d’histoire », nous confie M. Houcine Zenagui, représentant de la direction du tourisme et de l’artisanat de la wilaya d’El Bayadh.« C’est vrai que nous disposons également, à l’instar de toutes les wilayas, d’une maison de l’artisanat, mais je reconnais qu’elle est loin d’égaler celle de Tizi-Ouzou où il y a quotidiennement une activité riche et diversifiée », ajoutera notre interlocuteur. Les hauteurs du Djurdjura ont émerveillé leurs visiteurs, notamment durant tout le trajet qui sépare Iboudrarène du col de Tizi-N’Kouilal. M. Hamou  Inegrachène, membre  de l’association «Thineflith N’Tmazight », leur montrera au loin le village Aït Ouavane et leur  fera découvrir « Lalla Khedidja », le sommet du Djurdjura qui culmine à 2 308 mètres. « Vous voyez en bas, c’est le village Aït Ouavane. C’est de là qu’avait  pris le départ le colonel  Amirouche, avec le colonel Si El Houas, son dernier  voyage vers la Tunisie qu’il n’atteindra pas puisqu’il tomba  au champ d’honneur  avec son compagnon, le 29 mars 1959 à Djebel Thameur, près de Bousâada », leur expliquera-t-il. A niveau du col de Tizi-N’kouilal et surtout en face de ‘’La main du juif’’, les invités ne sont remontés qu’à contrecœur dans le bus, tant ils voulaient encore et encore prendre des photos. Le retour se fera par le village de Tiroual, relevant de la commune d’Aït Boumahdi où M. Rachid  Oumoussa  et son frère Hamza avaient tenu à rendre visite à leurs oncles et cousins. A Aïn-Zaouïa, c’était déjà la nuit noire, quand le bus  s’arrêta  à proximité du siège de l’APC  où attendait M. Boussaâda Zimmouche, membre de l’exécutif communal qui invita la délégation  d’EL-Bayadh  à dîner dans un restaurant du chef-lieu. « Oui, c’est une surprise que nous avions voulu réserver à nos amis puisque ce n’était pas au programme », nous avouera M.Takfarinas Alioui, président de l’association « Les amis de la nature ». Le lendemain, rendez-vous fut pris, d’assez bonne heure, au lycée Ali Mellah pour le petit déjeuner. Et à la surprise générale, les quatre jeunes femmes de la délégation d’invités, à leur tête Mlle Zana Djellouli, ingénieure en agriculture, avaient préparé un petit déjeuner à la manière d’El  Bayedh, c’est-à-dire autour d’un tapis avec du thé M’smen, R’Fis, Maakra, Rob qui est un  sirop de dattes, D’Han betmar, une sorte de confiture de dattes avec du beurre de brebis, Rouina  et d’autres gâteaux.

A la fin du petit-déjeuner, la sourate El Fatiha fut récitée. « A la fin de chaque repas et même si tu es invité à prendre un verre d’eau, chez une famille, il est impératif de réciter la Fatiha pour remercier Dieu de cette rencontre et de ses bienfaits », nous expliquera M. Sallaa Abdelkader, retraité et ex-chef de service du nettoiement de l’APC d’El Bayadh. Ce dernier nous avait confié son souhait de faire le plein de souvenirs et d’achats : « Pour un tel voyage, il faut quand même joindre l’utile à l’agréable. En plus des souvenirs, je dois prendre avec moi, au moins, une dizaine de litres d’huile d’olives de la Kabylie, quelques robes et foutas et d’autres produits de la région. Cela fera le bonheur de ma famille ». Et c’est ainsi qu’il fut décidé que la dernière journée sera réservée aux achats. « La Kabylie a de très riches potentialités dans le domaine touristique qui peuvent lui assurer des rentrées d’argent, notamment en devises. C’est ce qui a été souligné dernièrement, à la fin du séminaire qui avait été organisé à Tikjda par le ministère du Tourisme et auquel j’avais pris part », nous confie M. Abdelouahab Abdelkrim, sous-directeur des impôts et chercheur en économie touristique. Au programme de la journée d’hier vendredi, les invités baydhaouis devait visiter le musée Krim Belkacem, à Tizra Alissa. Et dans l’après-midi, un spectacle leur était également organisé à la maison de jeunes d’Ain-Zaouïa. Quant à aujourd’hui, la journée sera donc consacrée aux achats. 

     

Essaid Mouas

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