Le théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou a vibré, durant la soirée d’avant-hier vendredi, sous les sons de musique et de danse des troupes de Mostaganem, du Tchad et du ballet berbère de Wattrelos, dans la ville de Lille (France), où naquit l’association « Convergences» et dont les missions sont multiples.
Cette association a quatorze années d’existence et a toujours répondu présente au Festival de danse folklorique de Tizi-Ouzou, qui est à sa neuvième édition et qui se tient presque à la même période. Les danseuses, au nombre de huit, se sont inspirées de tout ce qui se passe dans le domaine de la danse à travers le monde. Elles s’intéressent au développement de la chorégraphie. « Le ballet s’enrichit d’année en année grâce aux nombreuses rencontres et frottements avec les différentes troupes, à travers le monde entier », dira Mme Mederbel Florance, présidente de l’association. Sur scène, les huit filles ont suscité les applaudissements du public présent, à majorité jeune. Les danseuses, dans leur élégance pleine de grâce, ont passé en revue les danses folkloriques du pays, avec une touche tout à fait particulière, à la danse kabyle. Là une remarque s’impose : si la danse elle-même est menée remarquablement, les tenues portées par les danseuses ne se marient du tout pas avec le folklore de la localité. Cependant, il est à souligner, également, la prestation inattendue de la danseuse qui a plus épaté l’assistance par un très long numéro de danse orientale. La troupe « Irifi » du Tchad a littéralement emballé la salle où la présence de nombreux étudiants Africains est remarquée. Pour sa part, M. Edouard Takadji, journaliste culturel, nous dira : « La troupe est composée de jeunes musulmans et de jeunes chrétiens. Il n’y a jamais eu de problème entre eux. Ils travaillent dans la complémentarité et le groupe tente toujours d’apporter un plus à la danse folklorique du Tchad ». Lors de leurs prestations très appréciées et longuement applaudies, les jeunes ont montré leur talent grâce à des recyclages, des formations et à leurs parents aussi. Cinq danses ont émerveillé la salle qui suivait avec admiration tous les mouvements et sons. Les danses présentées sont puisées des confins du Tchad. Il y avait les Initiés (un passage de l’adolescence à l’adulte), la danse Milé (du Sud du pays) exécutée avec une très grande diplomatie, et la danse du Nord réservée à la Reine et au Roi. L’autre troupe est celle de la wilaya de Mostaganem, ville connue pour son théâtre. Le chef de la troupe, M. Habib Djouabri, nous présentera les prestations de cette troupe et nous dira: « Nous venons avec une nouveauté : un brassage de danse ancienne et moderne ». Les danseuses ont exécuté trois danses : une danse oranaise, un tableau Gnawi et une danse classique. Les costumes portés reflètent l’habit traditionnel de toute l’Oranie.
Clôture aujourd’hui
Le Festival de danse folklorique tire à sa fin et la clôture est prévue pour aujourd’hui, dimanche. A cet effet, c’est le théâtre régional Kateb Yacine qui abritera ce grand évènement. Pour cela, une remise de cadeaux suivie d’un spectacle de danse de la troupe de Turquie sont prévus à partir du 14h30 mn. Dans la soirée, le public aura l’embarras du choix entre les spectacles des troupes de Cuba et de Roumanie qui auront lieu au théâtre régional, et un gala artistique avec les chanteurs Madjid Soula et Djamel Allam prévu à 21h30 à la Maison de la culture Mouloud Mammeri.
Arous Touil