Un week-end fou !

Partager

Saisons estivale et congé de fin de semaine ont fait des journées de mercredi, jeudi, vendredi derniers un véritable chassé croisé de cortèges nuptiaux sur la plupart des routes de la région des Aït Djennad voire de la wilaya de Tizi-Ouzou.

En effet à grand renfort de klaxons et de youyou stridents  lancés par les femmes habillées élégamment pour la circonstance  mais aussi à coups de dicibles de musique  poussées à fond la caisse,  tout le long de ces trois jours les cortèges de voitures  ne cessaient de se croiser donnant un air  de fête quasi généralisé sur l’échelle de toute la Kabylie. On y voit de toutes sortes de marques de voitures et de toutes sortes de matricules des différentes régions du pays. Force est de constater que cette ambiance de fête ne se passe pas sans encombre. Les cortèges, étant de plus en plus longs, ont sensiblement ralenti le trafic routier. Il y en avait ceux dont le nombre de voitures dépasse la soixantaine. Les automobilistes ont dû consommer des montagnes de patiences avant de se frayer un chemin. Par ailleurs,  ces cortèges augmentent également le risque des accidents de la circulation vu l’imprudence manifeste de certains jeunes conducteurs qui croient que c’est là une occasion pour exhiber leur audace de conduite. Malheureusement, ce comportement incivique engendre souvent d’innombrables tragédies qu’on gagnerait à réduire pour que les fêtes ne se transforment pas en drames. Autres tracas dus à cette vague de fête, l’indisponibilité des DJ ! Les animateurs de soirées, face à la forte demande de leurs services par les familles, ont vu là une occasion en or pour doubler les prix afin de rattraper le temps perdu puisqu’ils n’ont pas travaillé à longueur du mois de juillet qui a coïncidé avec le mois de Ramadhan. « La saison de travail débute pour nous généralement au mois de juin. Elle se prolonge jusqu’à la fin d’octobre, mais comme ces deux dernières années le mois du carême est intervenu en plein milieu de la saison estivale, cela nous a causé un préjudice financier qu’il nous faudra bien combler. Cela est dans l’ordre des choses et obéit à la logique de l’offre et de la demande », nous dira l’un d’eux. Ce qui embarrasse plus d’un, en cette période des fêtes, c’est la multitude des invitations que reçoivent les familles pour assister à ces mariages. Parfois, dans la même journée, on se retrouve invité à plus de cinq mariages dans des villages différents et souvent éloignés les uns des autres. Du coup, les familles ne savent comment honorer toutes les invitations. Si les choses semblent plus ou moins faciles pour ceux qui sont véhiculés, ce n’est pas le cas pour ceux qui ne le sont pas. « Je suis invité à 6 fêtes organisées dans la même journée », nous dira un citoyen rencontré. Et d’ajouter encore : « Je me suis levé de bonheur, afin de pouvoir y faire le tour pour au moins marquer la présence. Il faut gérer son temps à la seconde pour ne pas rater une fête, surtout lorsqu’il s’agit de proche. Ad yeseqwu Rebbi lfuruh/ Que Dieu fait que la joie se généralise ».

A.S. Amazigh

Partager