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964 bovins abattus

Pas moins de 964 têtes bovines, sur les deux millions que compte le pays, ont été abattues, à cause de la propagation de la fièvre aphteuse qui a touché 18 wilayas, a affirmé, hier, le directeur des services vétérinaires au niveau du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Boughanem Karim.

«L’Algérie est confrontée à une épidémie de fièvre aphteuse qui, jusqu’à vendredi dernier, a affecté 18 wilayas de l’Est et du Centre du pays, dont les plus touchées  sont Sétif, Bordj Bou Arreridj, Béjaïa, Bouira et Tizi-Ouzou », a indiqué M. Boughanem, lors d’une conférence de presse sur l’épidémie de la fièvre aphteuse, animée au siège du ministère. Il affirmera néanmoins que le nombre d’animaux abattus ou morts était « insignifiant » comparativement à l’effectif du cheptel bovin dont dispose l’Algérie et qui avoisine les deux millions de têtes. De son côté le secrétaire général  du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Foudi Ferroukhi, a fait savoir que le  dispositif préventif mis en place, pour contrer cette épidémie, consiste en l’interdiction des déplacements des animaux sur tout le territoire national, en la vaccination autour des foyers affectés et en la fermeture des marchés à bestiaux à l’échelle nationale. Dans ce sillage, le même responsable a tenu à souligner que la fermeture des marchés reste une procédure préventive et momentanée, afin d’éviter la propagation de cette épizootie à d’autres exploitations et wilayas. En effet, il a appelé les éleveurs à respecter ces dispositions, afin de rouvrir ces marchés le plus tôt possible. Le conférencier  a rassuré que chaque éleveur sera indemnisé à hauteur de 80% du prix réel de l’animal, s’il s’agit d’une vache laitière. Quant aux bovins d’engraissement, le département de Nouri a décidé d’une indemnisation pour les animaux abattus par les services vétérinaires, « sachant que les carcasses de ces animaux sont orientées vers la consommation, la viande étant comestible », a précisé M. Farroukhi, tout en faisant état d’une « petite » diminution dans la production du lait cru, à cause toujours de l’épidémie. Le SG du ministère de l’Agriculture a par ailleurs estimé que la propagation de cette épidémie est due à la commercialisation et aux déplacements informels des bêtes, ainsi qu’au non respect des dispositions mises en place par le ministère. « Actuellement le ministère de l’Agriculture veille à une application rigoureuse de toutes les dispositions qui ont été mises en place, afin d’éradiquer cette épidémie », a-t-il dit. Il s’agit de l’interdiction de déplacer les animaux, sauf vers l’abattoir le plus proche, et d’introduire de nouveaux animaux dans leurs exploitations, ainsi que l’application systématique de la chaux vive au niveau des entrées des exploitations. A retenir que lors de la campagne annuelle de vaccination, clôturée le 30 mars derniers, il a été procédé à la vaccination de 850 000 têtes de bovins. De plus, depuis que la Tunisie a signalé l’apparition et la propagation de la cette épidémie, à la fin du mois d’avril dernier, les autorités vétérinaires algériennes ont aussitôt entamé une autre campagne de vaccination préventive, qui a touché 783 000 têtes bovines.

Samira Saïdj

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