Pour le FFS, comme il n’a eu de cesse de le soutenir, le consensus national est l’unique voie de sortie de crise pour le pays Si ce concept a fait ses preuves dans d’autres contrées dans le monde, le FFS ne désespère pas de le voir se reconstruire en Algérie, non seulement cela constitue, selon Ali Laskri, l’alternative idoine « afin de préserver l’avenir des générations futures », mais la conviction profonde que toutes les composantes de la société attendent, « est aujourd’hui un des segments pour la sortie de crise ». A ce propos, la réunion du conseil national, tenue hier au siège national du parti à Alger, a été presque exclusivement consacrée aux modèles internationaux de consensus dans le monde avec comme point de mire le cas de l’Algérie. Mohand Amokrane Cherifi, membre de l’instance présidentielle du parti, expert auprès des Nations Unies, en a, d’ailleurs, brillamment fait un exposé magistral des pays qui ont réussi leur passage à l’universalité en adoptant ce concept. Et la persuasion est d’autant plus forte au FFS qu’il a été vite établi que « l’importance d’un consensus national est une étape cruciale pour ouvrir la voie à une alternative démocratique et à un véritable Etat de droit, seul garant de la sécurité des différents protagonistes », a indiqué hier, Ali Laskri à l’ouverture des travaux de cette rencontre. Pour étayer ses propos sur la certitude que nourrit le plus vieux parti de l’opposition quant à la justesse d’une application sans démagogie du Consensus, Ali Laskri a fait savoir : « Depuis la résolution du 5ème congrès, nous avons œuvré ensemble à construire autour du consensus, en organisant plusieurs rencontres et conférences thématiques, à l’exemple de la conférence économique et sociale, la convention nationale sur l’énergie, la journée parlementaire sur les droits de l’homme et l’indépendance de la justice, et la journée sur les transitions démocratiques dans le monde ». Un concept qui a vite fait adhérer l’ensemble des partis logés à la même enseigne et qui ont comme dénominateur commun « la garantie pour la sécurité nationale et la cohésion sociale », est il mentionné dans l’allocution d’ouverture de Ali Laskri. Se voulant, par ailleurs, pragmatique et responsable dans ses positions politiques envers le gouvernement et les autres partis politiques, le FFS, par la voix d’un des membres de l’instance présidentielle, a souligné le fait que « dés l’annonce du FFS d’organiser une conférence nationale de consensus, d’autres initiatives ont été lancées dans la précipitation, ce qui n’a pas empêché notre parti de répondre à l’invitation de la CNLTD et de la présidence, ce qui est cohérent avec notre ligne politique et notre démarche. Le parti s’est fixé comme objectif la recherche et l’instauration d’un dialogue entre toutes les parties protagonistes, en vue d’atteindre les objectifs de la résolution du 5ème congrès du parti ». Aussi, il s’agit pour le FFS d’arriver à définir ensemble les étapes et les moyens pour une sortie de crise en «apportant des changements au système politique actuel », tel est le voeu du parti d’Ait Ahmed qui s’est autoproclamé hier, comme étant « un parti qui impose le respect ». Enfin, si les travaux de cette session du conseil national du parti se sont focalisés sur le concept de consensus national, il n’en demeure pas moins que durant l’après-midi, les bilans et perspectives du parti ont été présentés par le premier secrétaire du parti avant d’aborder l’organisation de l’université d’été qui se tiendra durant la première semaine du mois de septembre à Béjaïa ainsi que la commémoration de la journée du 20 Août 1956.
Ferhat Zafane