Le problème d’alimentation des villages du versant Ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou ne fait que persister en dépit des mouvements initiés par les comités de villages. Hier encore, ce sont les habitants des villages d’Ath Attella, d’Imkasnène et de Tifaou qui sont revenus à la charge en fermant le siège de la mairie pour reposer cette revendication qui commence à s’éterniser. Des dizaines de villageois y ont observé un sit-in sous une chaleur torride. « Nous avons soif », nous diront à l’unanimité les protestataires. Chacun d’eux voulait prendre la parole. « Où sont partis les vingt-six milliards absorbés par ce projet ? Pourtant, dès la mise en service de cette chaîne d’alimentation en eau potable à partir de Oued Bougdoura en 2006, nous avions dit que les travaux étaient bâclés. L’entreprise est partie et nous subissons le reste », dira l’un des protestataires. Et à un autre d’intervenir : « La conduite principale est telle une passoire. Peu d’eau pompée à la source qui arrive dans les réservoirs d’eau. Nous demandons, pour une dernière fois, de prendre en charge ce problème. Aucun village de ce versant ne reçoit de l’eau au moins une fois par semaine. Nous restons des semaines sans eau ». Pour un autre intervenant, des solutions sont trouvées pour toutes les régions du pays, mais rien pour Ait Yahia Moussa. « On dirait qu’il y a une volonté de nous pénaliser. Sinon, pourquoi tout le versant sud de la wilaya et que toutes les communes de notre daïra sont raccordées au barrage de Koudiat Acerdoune à l’exception de notre commune ? », nous interrogera cet autre interlocuteur. Un membre du comité de village d’Ath Attella soulèvera aussi deux autres problèmes, à savoir l’antenne de mairie et le foyer pour jeunes. « C’est aussi un problème de gestion de cette eau. Les équipes dépêchées sur place pour réparer les innombrables fuites n’arrivent pas à leur bout, car la conduite est vétuste. Nous vivons aussi le problème de coupures électriques incessantes. Avant-hier, le pompage a été arrêté durant plus de six heures pour cette raison. Or, pour rattraper ce retard de six heures, il faudra un pompage continu de plus de vingt-quatre heures si le courant électrique n’est pas coupé encore », nous répondra une source proche de l’APC. Le maire et ses adjoints ont reçu une délégation de citoyens en vue de discuter de ces problèmes, point par point, surtout l’alimentation en eau potable.
Amar Ouramdane
