D’énormes potentialités, mais…

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Malgré les énormes potentialités dont elle dispose, la commune de Tazmalt, 85 km au sud ouest de Béjaïa, demeure toujours en proie au sous-développement. 

Cette localité à vocation agricole, où prédomine l’oléiculture, peine à retrouver ses marques et à rebondir. Les citoyens les plus âgés de Tazmalt se souviennent encore de cette époque où Tazerajt (Ancien nom de la ville) arrivait à exporter son huile d’olive à l’étranger, notamment en France. Aujourd’hui, des initiatives pour redynamiser ce secteur ont été prises, comme les deux éditions de la fête de l’agriculteur, célébrées en 2009 et 2010, durant lesquelles les oléiculteurs de la commune ont convenu de créer une coopérative et un marché interne des produits oléicoles en vue de développer et d’exporter leur huile. Malheureusement, l’initiative n’a pas été suivie et le projet est tombé à l’eau. C’est-là une des potentialités qui n’est pas prise en compte dans la localité. La commune de Tazmalt connaît également une extension urbaine effrénée. Plusieurs quartiers populaires et populeux ont vu le jour vers la moitié des années 1990, comme Merlot, Tiouririne, Tineswin n’Ivahlal. Malheureusement cette urbanisation s’effectue dans l’anarchie et, surtout, au détriment des terres agricoles et au prix de l’abattage de milliers d’oliviers, lesquels furent la principale source de revenus pour les habitants et surtout leur fierté. La croissance démographique dans cette municipalité connaît une courbe ascendante. La population est estimée à plus de 35 000 âmes. Malgré les manques constatés sur presque tout les plans, Tazmalt demeure la destination préférée de dizaines de ménages originaires des localités limitrophes, des wilayas comme Bordj Bou Arreridj et M’sila, lesquels sont venus s’y installer louant ou en achetant des appartements. Par ailleurs, concernant l’investissement, la commune de Tazmalt enregistre une activité industrielle timide, en ce sens qu’il y a peu d’usines et autres fabriques qui y sont installées. La part du lion revient à l’agroalimentaire, avec deux laiteries, des limonaderies, des unités des produits avicoles… etc. Il faut dire que ce ne sont, en aucun cas, les investisseurs qui manquent, c’est plutôt le foncier industriel qui fait défaut. Néanmoins, un vieux projet d’implantation d’une zone d’activité commerciale au lieu-dit « La Maisonnette » traîne toujours en longueur. Toutes les APC qui se sont succédées à la tête de cette municipalité ont tenté de réaliser cette ZAC, mais c’était sans compter sur l’opposition des services agricoles qui ont opposé un niet catégorique, arguant que « les terrains relèvent du domaine agricole ».

Syphax Y.

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