Il n’est secret pour personne, le village d’Aït El Hadj Ali, relevant de la commune de Tizi N’Tléta, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, est dépourvu d’une unité de soins dans son territoire. Pourtant, le projet de réalisation d’une structure de santé a, maintes fois, été annoncé par les responsables de cette municipalité. « On a marre des promesses en l’air ! Les responsables se succèdent aux commandes de l’APC, mais rien n’a été changé dans la gestion des affaires de la municipalité si non comment se fait-il qu’un village comme le nôtre, comptant près de trois mille habitants, ne dispose pas d’une structure de soins de proximité », s’exclame un villageois. Lui emboîtant le pas, un quadragénaire dira : « Nous sommes contraints d’aller jusqu’au chef-lieu communal où une petite polyclinique est érigée pour bénéficier d’une consultation médicale ou pour les injections et les pansements ». Pour les personnes âgées, il faut faire toute une gymnastique pour y arriver, ajoute le même interlocuteur. « Les personnes atteintes de maladies chroniques endurent le supplice au quotidien. Pour les mieux lotis, ils louent des taxis où un fourgon, alors que les autres se rabattent au transport en commun et parfois, lorsque se dernier se fait rare, ils se déplacent à pied. C’est désolant de voir un parent atteint d’une maladie, telle que le HTA et le diabète venir à pied à la polyclinique pour mesurer sa tension artérielle ou sa glycémie ! ». Par ailleurs, notre source affirme que les cas urgents sont évacués vers le polyclinique des Ouadhias qui est, elle aussi, prise d’assaut par les patients venus de tout part. D’où l’urgence d’installation d’une structure de santé de proximité pour alléger les souffrances des habitants ». Le comité du village souligne, quant à lui, qu’une demande a été envoyée aux responsables concernées, mais jusqu’à présent elle demeure sans suite. « Nous avons déjà demandé l’inscription d’un projet de réalisation d’une unité de soins sur un terrain à proximité du foyer de jeunes », affirme-t-il. Contacté par nos soins, M. Taleb Djilali, élu à l’APC de Tizi N’Tleta, avance qu’une demande à la direction de la santé de Tizi-Ouzou a été déposée récrément et « nous espérons que nous aurons une réponse favorable dans les meilleurs délais ». Le même élu ajoute qu’une autre demande de réalisation d’une polyclinique à Aït Abdelmoumène a envoyée à la DSP. D’autres démanches seront de mise pour acquérir ces deux structures Inch’Allah.
A.G.
