Pour fuir la canicule, qui dépasse de loin les 40°C, ces derniers jours, des citoyens des Bouira et même ceux des autres wilayas limitrophes préfèrent se rendre à Tikjda à la recherche d’un climat doux et une température clémente. C’est à Tighzert que la majorité des amoureux de la nature s’y rendent pour se désaltérer de sa source fraîche et intarissable. C’est à la périphérie de l’hôtel le Caf que des familles prennent place dès la matinée pour ne rentrer que le soir après un pique-nique sous l’ombre des cèdres qui aèrent les lieux. Des véhicules immatriculés dans différents départements du pays se disputent un espace de stationnement dans ce lieu paradisiaque qui réanime véritablement l’esprit du visiteur. « Je suis venu d’Alger pour me reposer dans ce lieu que mes amis m’ont conseillé. Franchement, je n’ai pas regretté de m’être déplacé jusqu’ici», dira en substance un quinquagénaire rencontré à Tighzert en compagnie de sa petite famille. Ce qui attire le plus de visiteurs dans cet endroit est l’aménagement de ce lieu ainsi que le calme qui y règne. Ce lieu est doté d’une sécurité assurée par des agents recrutés spécialement par le centre national de loisirs et des sports de Tikjda (CNLST). Sur les lieux, une cafétéria ouvre ses portes où Mustapha, le responsable, accueille avec sourire les clients et ne lésine pas sur les efforts pour leur assurer un bon service. En sus de sa beauté féerique, Tighzert est également un lieu de souvenirs et de recueillement, puisque c’est dans cet endroit même que feu lieutenant Si Lahlou est tombé au champ d’honneur sous les balles assassines des forces coloniales en compagnie de sept autres de ses compagnons de lutte, en mai 1958, dans une embuscade. Du côté français, une lourde perte a été enregistrée ce jour-là puisque 56 militaires ont trouvé la mort et 18 armes automatiques récupérées.
S. M.