Le chômage est en nette augmentation, ces derniers mois, à Amizour, avec un taux de 17%, soit le double du taux national qui est du 9%, selon une source communale de bonne foi.
Cette commune qui enregistre quelques 43 000 habitants, selon le dernier recensement, vient de subir un nouveau camouflet avec le nombre de ses chômeurs qui a augmenté et ce, en dépit des programmes nationaux mis en place pour en atténuer l’effet. Pourtant, il y a peu de temps, cette région de la Soummam croyait dur comme fer d’avoir trouvé les solutions à éradiquer ce fléau et même de donner un second souffle au développement local en se préparant à accueillir des projets économiques ambitieux, à l’image de la mine de zinc et de la zone industrielle ayant fait rêver beaucoup de jeunes souffrant du chômage endémique. Mais à ce jour, ni le premier ni encore le second de ces projets n’est arrivé à bout de la concrétisation, puisque pour celui de la ZI, un avis défavorable a été émis pour sa création et les responsables locaux n’en veulent pas pour autant baisser les bras. Quant à la fameuse mine de Zinc et plomb de Merdj Ouamane qui devait passer à la phase d’exploitation en fin de l’année 2012, butte devant un différent entre les responsables de la société Australienne Terramin et ceux de la partie Algérienne pour, semble-t-il, une question « de la méthode d’exploitation », croit-on savoir. A vrai dire, tous les indices dans cette commune en extension sans cesse vont vers un taux de chômage élevé du fait du faible, voire négligeable tissu industriel local, seul moyen à absorber le chômage et à assurer des créations d’emploi pour une jeunesse qui s’adonne à l’activité informelle pour subsister. « Notre commune qui est classée comme à vocation agricole est victime de son statut. Car, et par expérience, ce domaine, bien sûr important, n’est jamais une solution au problème de chômage », estime M. Bouzidi, maire d’Amizour, qui juge aussi que le projet de la création de la zone d’activité est impérative comme bol d’oxygène à la région et à son développement. A cet effet, près de 300 hectares de surfaces sont réservées pour la commune et l’on apprend qu’une rencontre avec le wali de Béjaïa est prévue, incessamment, dans le but de débloquer la situation de ce projet. Un autre facteur ayant maintenu haut le taux du chômage à Amizour est le fait que cette ville soit la métropole de tout un arrière pays avec un exode sans relâche pour que le nombre d’habitants soit doublé en l’espace de quelques années, entraînant un effet de diminution des chances aux jeunes à décrocher un poste de travail et par ricochet à revoir à la hausse le taux de chômage. Cependant, il existe d’autres aboutissements à ce problème, néanmoins à réduire l’effet dans un peu de temps. Il s’agit du projet de la faculté de droit, prête pour cette année, qui pourrait offrir quelques chances à l’emploi direct et indirect. Dans l’optique de faire sortir cette région de l’œil du cyclone, les pouvoirs publics doivent mettre le paquet afin de rendre le rêve de la mine de zinc et plomb réel et lever les entraves à la procédure de l’exploitation. Il est aussi question de régler le problème de cette ZI, et en parallèle d’une agriculture toujours florissante, la région reconnaîtra son essor et pourrait, ainsi, s’occuper de l’environnement qui ne cesse de se dégrader.
Nadir Touati