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Akfadou, capitale de la culture amazighe

Akfadou sera, les 17, 18 et 19 du mois en cours, le théâtre d’une grande manifestation culturelle.

La commune qui constitue, de part sa situation géographique, un trait d’union entre la haute et la basse Kabylie, pour paraphraser son édile, s’apprête à devenir, trois jours durant, la capitale de l’amazighité au sens large du terme. De l’écologie à la sociologie politique de la région en passant par l’artisanat, le chant, le cinéma, la poésie et des conférences traitant de divers sujets, Akfadou ou plus correctement Ikedjane (appellation de la région avant le découpage administratif de 1984), compte se réconcilier, par cette manifestation, avec son histoire. « Nous voulons à travers cette action réconcilier la population locale avec son histoire », souligne Mokrane Gacem, l’un des organisateurs de cette manifestation, lors d’un point de presse tenu, hier, à Béjaïa, en rappelant que la tribu d’Ikedjane avait participé à la conquête de l’Espagne et son territoire d’étendait de l’an 1000 à 1300 après Jésus Christ jusqu’à Sétif. « Ce n’est pas normal que cette région perde son identité », dit-il, en annonçant la participation, à cet important événement, du chanteur Idir et de Mohamed Saadi, PDG du groupe Berbère Télévision, comme invités d’honneur. « Ils viendront inaugurer symboliquement la bibliothèque municipale », a indiqué pour sa part, le maire d’Akfadou, en l’occurrence Mhenni Haddadou, en soulignant que des artisans de plusieurs régions berbérophones prendront part au Festival « Lumière sur l’Akfadou ». Tahar Khouas, lui aussi membre du comité d’organisation, estime que la « mémoire de la région a été exploitée d’une manière tendancieuse », préconisant un effort continu pour que les générations futures puissent prendre conscience de la profondeur de leur histoire ». Pour Nacer Irid, natif de la région établi au Canada, « cette expérience doit être rééditée dans toutes les régions de Kabylie ». Au menu de cet événement de haute facture, les organisateurs indiquent avoir élaboré un riche programme dont des conférences, des soirées musicales avec des groupes M’zab, Kabyles, Chaouis et Chenoua, des projections de films documentaires, une visite au musée d’Ifri, lieu de la tenue du congrès de la Soummam. La manifestation sera clôturée, le 19 août, par un gala artistique qui sera animé par, entre autres, les chanteurs Agraw, Akli D, Ali Ideflawen, Amar Azeghal (Chaoui), Brahim Tayeb, Ghanou (Chenaoua), Idir Akfadou, Kezoui Malek, Oulahlou, Tinhinane, Si Moh. Il importe de signaler que l’idée d’organiser cette manifestation a germé dans les têtes de deux personnes établies à l’étranger, l’une en France (Gacem Mokrane) et l’autre au Canada (Nacer Irid).

Dalil S.

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