Dégradations tous azimuts

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Ce n’est plus un secret pour les plus avisés des économistes, le réseau routier constitue l’épine dorsale pour le développement de toute activité commerciale. Mais cette règle est, apparemment, reléguée au deuxième rang par les responsables locaux. Sinon, comment expliquer le laxisme ahurissant des autorités à prendre en charge les travaux d’aménagement des routes?  Censée sortir la région de l’enclavement et ouvrir de nouveaux horizons pour les habitants, la route Semaoun – Ouzellaguen via le village Ilmatène est devenue impraticable pour les nombreux automobilistes l’empruntant régulièrement. Culminant à une altitude dépassant les 800 mètres, la partie nord-est de la commune connaît souvent des saisons hivernales rudes avec des chutes de neige considérables, ce qui n’est pas sans conséquence sur l’état de cette route qui, d’année en année, devient un véritable casse-tête pour les usagers, avec les nids poules qui s’y forment.  Cette voie carrossable est plus qu’importante pour la commune de Chemini, c’est un trait d’union entre les wilayas de Béjaia et Tizi-ouzou. Ce qui revient à dire qu’elle est stratégique. Les potentialités économiques existantes dans la région, ne sont pas exploitées par les responsables locaux à bon escient. Le réseau routier étant le point nodal du développement et de la croissance, ce facteur n’est pas pris en considération par les pouvoirs publics, et ce, en dépit de l’importance que revêt cette route. Les usagers se plaignent de son exiguïté de sa vétusté ainsi que de l’absence d’accotements et de panneaux de signalisation. En certains endroits, l’asphalte est complètement détaché du sol. Le premier magistrat de la commune, B. Bounab, nous a confié qu’un projet de bitumage dudit tronçon (3,5 km) est en étude, pour être inscrit dans le cadre du budget sectoriel. Ces dernières années, bon nombre de personnes empruntent cette voie pour rallier Tizi-Ouzou ou Alger. Ce trajet est devenu un cauchemar pour les automobilistes, leur causant des désagréments à tous les niveaux. Des appels ont été lancés aux autorités concernées pour bitumer cette route et entreprendre des travaux d’entretien (caniveaux et accotements). « Jusqu’à quand va perdurer ce mépris envers notre population ? Cet axe routier est dans un état de délabrement avancé. Cette route nous fait gagner du temps et de l’argent. Alors, pourquoi ne pas y effectuer les travaux nécessaires ? », dira un éleveur de la région.          

Bachir Djaider

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