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« Un musée pour les anciennes pièces de bijou s’impose »

La Dépêche de Kabylie : Il y a du monde au niveau de votre stand, on en déduit que vous avez vendu beaucoup de bijoux !

M. Mohamed Haouche : Ça va, nous avons vendu surtout des petites pièces, des colliers, bagues, boucles d’oreilles… etc. 

Elle date de quand cette « Tabzimt » exposée là dans votre stand? 

Ce bijou à plus de 80 ans et il y a des pièces de plus de 100 ans. Je profite de cette occasion pour lancer un appel au ministère de l’Artisanat pour acheter ces pièces anciennes et les mettre dans un musée pour la préservation de notre patrimoine et notre savoir faire ancestral. 

À quel âge avez-vous commencé ce métier ?

J’ai débuté en 1987, à l’âge de 15 ans. J’ai vendu mes bijoux au monde entier, surtout durant les années 80 où il y avait beaucoup de touristes dans la région. Actuellement, je prépare un film documentaire sur le bijou, intitulé « L’histoire du bijou d’Ath Yenni ».

Que représente le bijou d’Ath Yenni pour vous ? 

Le bijou d’Ath Yenni est toute une culture du symbole, du mythe et de légende, et chaque bijou revêt une signification particulière ou renvoie à un événement ou à une période de la vie d’une personne. « Tabzimt », par exemple, est un bijou qui a beaucoup de significations dans la symbolique de la culture berbère pour les Ath Yenni. Il est le symbole de la puissance. Depuis la victoire de Koukou sur les Beni Abbès, la mariée le porte le jour de son mariage et en dehors, en signe de joie. 

Quels sont les noms des autres produits que vous avez exposés ?

Il y a, entre autres, Taâssabt, Axelxal, Tazlagt, Talluqin, Ameclux. Taâssabt est un bijou qui symbolise la grandeur et la noblesse, il est marqué d’une grande charge rituelle, symbole aussi d’alliance entre les familles et les clans. La mariée le porte le jour de son mariage pour signifier le changement de son statut familial. 

             

Propos recueillie  par Karima Talis

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