Les travaux du Centre d’enfouissement technique (CET), dont la commune de Boghni avait bénéficié il y a plus de deux ans de cela, ne sont pas encore achevés, a-t-on appris de M. Belhadj, maire de cette localité.
« La cadence des travaux est amoindrie ces derniers temps et l’entreprise a pris du retard pour achever définitivement le projet ô combien important pour la région, surtout lorsqu’on sait que ce CET va coiffer pas moins de huit localités du sud du chef-lieu de la wilaya », a souligné notre interlocuteur.
Selon ce dernier, il s’agit de la commune de Boghni, Bounouh, Mechtras et Assi Youcef, deux communes de la daïra des Ouadhias, à savoir Tizi N’Tleta et Ait Bouaddou ainsi que les deux communes de Maâtkas et Souk El Tenine. Et avec toute l’importance que revêt cette structure, les travaux ne semble pas être achevés de sitôt, puisque même ce CET qui est érigé à environ 3 km du CW127, reliant Boghni à Draa Ben Khedda, se trouve dans un état de dégradation très avancée.
« Ce centre d’enfouissement est implanté dans un endroit forestier à prés de 3 km du chemin de wilaya. Celui-ci devait être pris en charge au préalable, c’est à dire avant la mise en service de ce CET », dira-t-il. Et de préciser : « Les camions ne pourront guère circuler dans cet axe très accidenté notamment durant les périodes hivernales ».
Par ailleurs, M. Belhadj affirme que cette structure environnementale devait en principe être prête avant la fin de l’année. « Initialement, les responsables de ce secteur ont avancé sa mise en œuvre pour le 5 juillet dernier, chose qui n’a pas eu lieu comme convenu. La date a été repoussée pour la fin de l’année, espérons que son ouverture verra le jour afin de soustraire les communes suscitées des déplacements vers le CET de Oued Fali… », a-t-il rassuré.
Il convient de dire que ce retard dans son achèvement pose vraiment problème pour certaines localités. Le P/APC de Boghni dit que « la localité n’est pas confrontée à ce problème de rejet des déchets ménagères puisque une décharge communale a été improvisée du moins pour une période très précaire, c’est-à-dire jusqu’à ce que ce CET sera achevé ». Hélas, cela n’est guère pareil pour d’autres localités de ce versant.
A Tizi N’Tleta, à titre illustratif, même si la décharge communale a été fermée il y a déjà plusieurs mois, mais le hic réside dans plusieurs endroits de la municipalité. L’exemple a été donné du côté de Tizgui où une méga décharge sauvage a pris de l’ampleur au point où elle rétrécit le chemin. « En plus du décor hideux qu’elle offre pour toute personne qui s’y rend, la décharge qui ne cesse de s’agrandir a pris une bonne partie du chemin, à tel point que les véhicules ne pourront pas s’y croiser », soulignera-t-il encore.
Dans la même localité une autre décharge sauvage fut constatée sur l’axe menant vers les deux établissements scolaire (école primaire et CEM) d’où un danger est éminent pour tous les écoliers et les usagers de ce tronçon. Pour y faire face, les habitants de ce grand village de la daïra des Ouadhias ne cessent d’organiser des journées de volontariat.
Pas plus d’une semaine, un groupe de jeunes de Tassoukit et de Timrijt se sont donnés rendez-vous pour faire un lifting de leurs quartiers respectifs. C’est dire que le besoin de ces localités à une décharge digne de ce nom est souhaitable pour en finir avec ces problèmes, alors que le retard ne fait que pénaliser les populations.
A. G.