L’eau potable, l’éternelle revendication

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C'est pour la sixième fois que le nouveau siège de l’APC est fermé depuis le début de l'été à cause des pénuries d’eau potable.

En effet, les habitants du versant Ouest du chef-lieu de Tachtiouine, en passant par Ath Atella, Tifaou, Afir jusqu’à Ath Rahmoune, souffrent de l’éternel problème du manque d’eau. Si ce ne sont pas les motopompes qui tombent en panne au niveau des forages de Oued Bougdoura, ce sont d’interminables coupures électriques ou encore des fuites qui sont enregistrées sur la conduite principale, sur une distance de six mille mètres linéaires, vétuste et entièrement dégradée à divers endroits. Dernièrement, c’étaient les habitants de trois villages (Tachtiouine, Ath Atella et Imaksnène) qui ont manifesté leur colère en fermant ledit siège durant deux jours. Alors qu’hier, c’étaient des habitants d’Ighil Oukabli qui ont recouru à la même action. « Notre village est le peu servi. L’eau n’arrive plus dans nos robinets, notamment durant la saison estivale. Nous avons signalé à plusieurs reprises ce problème mais nous n’avons eu que des promesses. Nous ne pouvons plus supporter cette situation. Où sont les vingt-six milliards de centimes engloutis par ce projet ? », s’interrogera un protestataire. Ils étaient nombreux à intervenir à ce sujet. « D’autres villages ne manquent plus d’eau alors qu’Ighil Oukabli ne reçoit que des gouttes », s’élèvera une voix de la foule. « C’est un grand problème. La gestion de l’eau qui arrive aux réservoirs laisse à désirer. Est-ce que réellement on peut gérer tout un versant de plus de dix mille habitants avec seulement quatre agents? L’eau que nous payons n’arrive pas aux réservoirs. Elle est perdue le long de cette conduite. Pour ce trimestre, nous avons réglé une facture de cent cinquante millions de centimes pour ne recevoir que quelques milliers de mètres cubes. Il y a un laisser aller par tous les services concernés. Sinon, comment un projet de mille huit cents mètres de conduite entre la SR 1 et la SR 2 n’est pas suivi? Ce sont les villageois qui s’en chargent de contrôler les travaux », nous confiera une source proche de l’APC. Et de poursuivre: « A chaque contestation, on met en branle tout un système. Quand la situation devient calme, c’est le retour à la case départ. Pour ce village, la solution réside dans la réalisation d’un réservoir. A en croire les services de l’hydraulique, ce projet est inscrit et il est au niveau des services des marchés de la wilaya. Pourtant, on nous avait dit qu’il allait être lancé en mai dernier, mais en vain. On ne peut plus supporter ces protestations devenues quotidiennes dans notre commune. A quand une solution définitive pour Ait Yahia Moussa? Je peux vous dire que c’est la seule commune de la daïra de Draâ El-Mizan où le problème d’alimentation en eau potable touche la quasi-totalité des villages ». Par ailleurs, nous avons appris que le maire par intérim a reçu une délégation et que ce problème devrait normalement être pris en charge durant la même journée. Il est même attendu que la Direction de l’hydraulique rassure les protestataires en leur faxant le document qui prouve que ce réservoir est pris en charge. « Samedi dernier, il y a eu des essais au niveau de la conduite alimentant ce village et l’eau est arrivée dans les robinets. Il faudrait peut être revoir le réglage des ventouses. C’est ce qui a été  prévu pour hier, dimanche », conclura notre source. Effectivement, nous avons approché le chef de l’agence ADE de Draâ El-Mizan qui nous apprendra que le problème réside au niveau des réducteurs de pression. « Il n’y a aucun problème au niveau de ce village. Il s’agit juste des réducteurs de pression à régler. D’ailleurs, nous avons dépêché en urgence, une équipe qui s’occupera de cette situation. Et en principe, tout devait rentrer dans l’ordre durant la même journée (hier, ndlr)», nous précisera ce responsable. Du côté des contestataires, la solution définitive est la réalisation de ce réservoir tant attendu.

Amar Ouramdane

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