La poterie et la tapisserie dominent

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La onzième édition du Salon de l’artisanat de Béjaïa, organisée par la Direction de la chambre de l’artisanat et des métiers de Béjaïa, sous le haut patronage du ministre du Tourisme et de l’artisanat, du wali, en collaboration avec l’APW, se tient du 17 au 23 août 2014 à l’école Ibn Rochd, sise au boulevard de la liberté. Ce Salon regroupe quelques 75 exposants venus de plus de 20 wilayas, entre autres, Tizi-Ouzou, Skikda, Ouargla, Illizi, Constantine, Tébessa, Khenchela. Et chaque wilaya, remarque-t-on, s’est spécialisée dans un domaine particulier de l’artisanat. À titre d’exemple, la wilaya de Tizi-Ouzou expose plus de poterie et de bijoux en argent, la wilaya de Constantine met en avant sa dinanderie, celle de Boumerdès ses paniers tressés avec soins et Ouargla et Illizi leur tapisserie. La nouveauté cette année est l’exposition, dans un stand de Béjaïa, des objets anciens récupérés et rénovés, comme l’antique coffre de la mariée (afniq), la présence de la pyrographie où l’artiste, Cherid Abdelmalek, sculpte de jolis motifs sur le bois récupéré des cagettes de fruits. Concernant les objectifs de cette onzième édition, M. Mohamed Tebani, directeur de la CAM de Béjaïa, indique qu’ils sont au nombre de trois. « Le premier objectif de ce carrefour de l’artisanat est d’ordre touristique puisqu’il entre dans le cadre de l’animation de la saison estivale dans la ville de Béjaïa, le second est plutôt d’ordre commercial car il permet aux artisans exposants de faire connaître leurs produits et de les vendre aux visiteurs, alors que le troisième objectif permet la création d’un espace d’échanges, d’expériences et de compétences entre les artisans qui sont venus des différentes wilayas du pays », nous expliquera-t-il. Situé sur le boulevard le plus fréquenté de la ville, le onzième salon de l’artisanat attire chaque jour plus d’un millier de visiteurs, selon l’estimation du premier responsable de la CAM. S’agissant des produits exposés à la vente, ils sont variés et souvent bien faits qu’on aimerait tous les avoir, même si l’usage est souvent dépassé. Mais les prix sont parfois élevés. Un burnous en laine tissé main est affiché à 25 000 DA, une cuillère en bois à 200 DA, une paire de descentes de lit à 7 000 DA, un couffin en paille tressé main à 600 DA, un chapeau de paille grossièrement tressé à 300 DA. Mais une virée à l’école Ibn Rochd est toujours intéressante pour peut-être trouver l’objet que l’on cherche depuis longtemps et pour vivre l’ambiance qui y règne. 

     

B. Mouhoub

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